Dimanche, 09 février 2025

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Le métier de surveillant routier

« Les yeux du ministère des Transports »

Sara-Léa Bouchard
Le 22 janvier 2025 — Modifié à 15 h 57 min le 22 janvier 2025
Par Sara-Léa Bouchard - Journaliste

Marc Girard entame sa quatrième année en tant que surveillant routier pour le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD). L’homme peut parcourir de 500 à 700 kilomètres par jour à bord de son camion bien équipé, à travers le Saguenay. Une profession peu connue, mais essentielle au bon fonctionnement de la circulation sur les routes de la région.  

« On est les yeux du ministère des Transports. On porte assistance à l’usager en situation d’urgence, on répertorie les anomalies de la route, de même que certains équipements comme les infrastructures, les glissières, les panneaux, les accotements, les bris, l’érosion, la chaussée, les arbres et même la faune », mentionne d’abord M. Girard.

Celui-ci spécifie la préparation qui s’effectue en amont de son arrivée sur le terrain, en plus de dresser le portrait de ses trajets.  

« Je procède à une ronde de sécurité. Je vérifie si mon camion est en bon état pour commencer. Ensuite, je patrouille le réseau urbain, les ponts entre-autres. Après, je m’en vais soit dans le secteur nord, soit dans le secteur sud, où le Parc des Laurentides et celui d’Hébertville », émet Marc Girard, qui a roulé près de 93 800 kilomètres l’an dernier.  

L’hiver pouvant mettre à rude épreuve le comportement des automobilistes ainsi que les déplacements, le surveillant routier démystifie son rôle en cette saison de l’année.

« Tôt le matin, on commence à patrouiller le réseau, soit l’autoroute, où il y a le maximum de circulation au Saguenay. Certains secteurs sont plus problématiques que d’autres quant à l’apparition de glace noire sur la chaussée. On patrouille donc davantage cet emplacement-là pour donner la meilleure information aux gens en régie, pour qu’ils utilisent les bons abrasifs aux bons moments », ajoute-t-il.

Quatre surveillants routiers sont en poste pour l’ensemble de la région, soit deux au Saguenay, un à Alma et un à Roberval. Ils travaillent à hauteur de 12 heures par jour, sept jours par semaine, à l’année.  

Le respect du corridor de sécurité

Sur les autoroutes, les routes rurales et les rues urbaines, le corridor de sécurité protège plusieurs intervenants, dont les surveillants routiers comme Marc Girard.

« Étant donné qu’on est sur la ligne de tir et souvent dans des situations d’urgences telles que des accidents, des sorties de route et des inondations, on est aussi régie par le même corridor de sécurité que les policiers, les pompiers, et même les remorqueurs », précise-t-il.

Des sanctions peuvent s’appliquer aux automobilistes qui ne respectent pas le corridor de sécurité lorsqu’un véhicule de surveillance routière est arrêté sur le bord de la route avec les feux clignotants, soit la remise d’une amende de 200 $ à 300 $ avec les frais et l’ajout de quatre points d’inaptitude à leur dossier de conduite.  

Marc Girard dénote beaucoup de comportements à risque sur la route. Ses pouvoirs n’étant pas les mêmes, par exemple, que ceux d’un policier, il ne peut conférer quelconques conséquences aux usagers.

« L’élément numéro un reste toujours la vitesse. Les gens roulent beaucoup trop vite pour les conditions routières qu’on a. Le fameux téléphone arrive en deuxième position, on en voit à chaque minute », admet-il.

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