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Déménagement de la SQDC sur la Racine

Des commerçants font part de leurs craintes

Jean-François Desbiens
Le 24 mai 2024 — Modifié à 16 h 11 min le 24 mai 2024
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

La Société québécoise du cannabis (SQDC) souhaite déménager sur la rue Racine la succursale actuelle qu’elle opère sur la rue Montcalm. Des commerçants s’y opposent et l’ont fait savoir aux élus de l’arrondissement lors de leur dernière réunion le 21 mai.

Robert Gasse opère un commerce au centre-ville depuis 44 ans et il refuse de voir cette succursale s’établir à l’angle des rues Racine et Sainte-Anne, juste devant son garage. Il a demandé aux conseillers de dire non à la demande d’usage conditionnel déposée pour aller de l’avant avec ce projet.

« Il n’y a pas d’autres endroits où on pourrait la déplacer cette succursale, a-t-il demandé? Je trouve que ça n’a tout simplement pas de bon sens. On n’a déjà pas assez de stationnements. Je ne sais pas comment on va s’organiser, parce qu’il va y avoir un impact. »

Robert Gasse n’apprécie pas non plus de voir cette clientèle fréquenter le centre-ville.

« On est déjà pris avec les itinérants. On ne peut pas laisser les voitures sur la rue Racine la nuit et il faut les rentrer dans le garage. Ils les brisent et ils cassent les vitres durant la nuit. C’est tout nous autres qui payons pour ça. Un moment donné, il faut cesser d’attirer des gens à problèmes. »

Critères de sélection

Mireille Jean lui a répondu que la rue Racine correspond pourtant à l’ensemble des critères de sélection pour implanter ce genre de commerce.

« On ne parle pas d’un secteur près d’un quartier résidentiel ni d’un endroit situé près des écoles. La rue Racine est une rue commerciale. Et en ce qui concerne la clientèle, je ne connais pas dans le détail l’achalandage de la SQDC, mais l’ensemble de la population utilise ses services, pas juste une catégorie de gens plus vulnérables. »

La conseillère du centre-ville de Chicoutimi a ajouté que Saguenay ne choisit pas les commerces qui sont tous traités de façon équitable selon elle.

« La SQDC est un commerce particulier, mais c’en est un. Le comité consultatif d’urbanisme a dit oui à son arrivée sur la Racine parce que ça nous semblait logique. »

Files d’attente

La chiropraticienne Marie-Pierre Croteau, qui pratique dans la même bâtisse qui accueillerait cette succursale, s’est aussi présentée au micro pour manifester ses craintes. Elle aussi croit que ça augmentera le problème du manque de stationnements au centre-ville, mais elle s’interroge surtout sur les files d’attente à la SQDC.

« ll y a un très gros roulement dans ces établissements. Il y a un nombre maximal de clients à l’intérieur et les autres font la file juste devant à l’extérieur. Si ces gens se retrouvent devant la fenêtre où on traite nos patients, ce ne sera pas approprié. Il y aura du bruit et du dérangement. »

Le conseil d’arrondissement a finalement choisi de reporter sa décision finale sur ce dossier lors de sa prochaine séance en juin.

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