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La Maison de soins palliatifs du Saguenay : Impossible de rivaliser avec le CIUSSS

Le 01 décembre 2021 — Modifié à 13 h 20 min le 01 décembre 2021
Par Marie-Ève Lavallée

La seule Maison de soins palliatifs du Saguenay ne peut accueillir toutes les personnes en fin de vie à la hauteur de sa capacité. Des douze lits disponibles dans la maison, six d’entre eux sont fermés par manque de personnel. Une tendance observée dans plusieurs autres maisons de soins palliatifs au Québec.

La maison de soins palliatifs offre un lieu paisible et sécuritaire pour mourir dans le  respect et la dignité. Elle se donne pour mission d’accueillir, d’accompagner et de soigner toute personne en fin de vie, et ce, gratuitement. Cependant, répondre à leur mission essentielle devient de plus en plus difficile.

« Avec la crise sanitaire, le gouvernement a bonifié les conditions de travail dans le réseau de la santé pour rapatrier du personnel. Mais nous ne sommes pas en mesure de rivaliser avec les conditions de travail qu’offre le public. Nous sommes d’une certaine façon en compétition, » affirme Berhnard Simard, président de l’organisme.

La Maison dispose d’un budget de fonctionnement de 1,6 M$, mais ne reçoit qu’environ 900 000 $ de la part du Ministère de la Santé et des Services sociaux. Pour combler le manque à gagner de 700 000 $, l’organisme doit se tourner vers la générosité des gens. Les dons corporatifs, les campagnes de financement et les dons personnels permettent chaque année de boucler le budget.

Par contre, le sous-financement de la Maison, située dans l’arrondissement Jonquière, représente un facteur prépondérant dans les difficultés de recrutement du personnel.

« J’ai trois postes d’infirmières auxiliaires à combler depuis des mois. On est un beau milieu de travail dynamique, mais on n’arrive pas à rivaliser avec les offres plus intéressantes en matière de salaire. L’avantage de travailler à la Maison, c’est la grande autonomie et la priorité accordée aux besoins des résidents, » exprime Marie-Hélène Tremblay, directrice générale depuis près d’un an.

Des bénévoles indispensables

La mission de l’organisme, qui va au-delà de prodiguer des soins, ne pourrait se déployer sans l’engagement bénévole. Actuellement, la Maison peut compter sur l’aide de près de 175 bénévoles. Ils s’activent à la cuisine, à l’accueil, à l’accompagnement, à la décoration, à l’entretien ménager et lors des diverses campagnes de financement.

Il est évident pour Berhnard Simard que l’établissement ne pourrait survivre sans cette implication de cœur. D’ailleurs, l’équivalent du travail bénévole calculé à ce jour se chiffre à un demi-million de dollars.

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