Les producteurs agricoles de la région ont pu tirer leur épingle du jeu lors des dernières récoltes en dépit des caprices de dame nature. Ils ont notamment profité des prix élevés du marché pour rentabiliser leur labeur.
« En une phrase, on peut dire que ç’a été une bonne saison. Les récoltes de foin ont été à la hauteur des attentes des producteurs », affirme d’emblée le président de la Fédération régionale de l’Union des producteurs agricoles, Mario Théberge.
Exception faite du bleuet, particulièrement affecté par des conditions météorologiques défavorables, la majorité des cultures se sont soldées par des rendements satisfaisants en 2021. Ce fut notamment le cas pour les récoltes de céréales, comme le blé, l’avoine et l’orge, mais aussi pour le soja et le canola.
Le printemps hâtif de 2021 a été tout spécialement bénéfique pour les producteurs de maïs, qui ont pu semer tôt dans la saison. Or, plus les semences sont mises en terre rapidement, plus les plants pourront atteindre une maturité convenable, explique Mario Théberge.
« C’est pour ça qu’on a eu plus de champs de maïs cet été, surtout dans le nord du lac. »
Des prix avantageux
Par ailleurs, les producteurs ont vu juste lorsqu’ils ont décidé d’accroître les surfaces destinées à la culture du maïs.
Mario Théberge indique que le prix, particulièrement élevé cette année, a permis aux producteurs d’accumuler un bon pécule au moment d’écouler leurs stocks.
« Du maïs, on en a toujours besoin. Alors quand on réalise qu’il va coûter cher cette année, on est bien content de l’avoir produit. »
Or, si le Lac-Saint-Jean a lui aussi connu quelques épisodes de sécheresse au cours de l’été, cela était sans commune mesure avec la situation telle qu’elle s’est présentée dans l’ouest du Canada et dans le nord des États-Unis.
« Il y a vraiment de grandes superficies qui ont été touchées par la sécheresse dans ces coins-là. » Si bien que l’offre s’en est trouvée réduite, menant inévitablement à la hausse des prix.
Changements climatiques
Bien que la région ait été relativement épargnée l’an dernier, ce n’est qu’une question de temps avant que les dérèglements climatiques se ressentent ici aussi.
« On ne veut pas être des prophètes de malheur, mais les données indiquent que les sécheresses et les inondations seront de plus en plus fréquentes », prévient Mario Théberge.
D’ailleurs, plusieurs actions syndicales ont déjà été entreprises pour veiller à ce que les producteurs puissent bénéficier de compensations conséquentes lors de sursauts météorologiques. Des recherches sont également menées afin d’adapter les techniques de production aux nouvelles conditions environnementales.
