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Chronique : le patrimoine des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil

Audrey-Anne Maltais
Le 25 juillet 2019 — Modifié à 11 h 50 min le 25 juillet 2019
Par Audrey-Anne Maltais - Directrice adjointe

Partie 1 : L’École normale

Le baby-boom de l’après-guerre amène une forte augmentation de la population et avec elle une demande de plus en plus pressante pour de nouvelles enseignantes. Monseigneur (Mgr) Georges Melançon, évêque du diocèse de Chicoutimi, y voit l’occasion de faciliter l'accès à une carrière dans l'enseignement pour les jeunes femmes, mais également, d'assurer une relève professorale. Il fait donc une demande à la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil pour qu’elle fonde sa propre école normale dans ce but.

C’est sous l’égide de Mgr Louis-Joseph Aubin que s’ouvre officiellement, le 8 septembre 1947, l’École normale des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil de Chicoutimi, avec 63 jeunes filles inscrites. Cette école est construite selon les plans des architectes Lamontagne et Gravel.

Les cours offerts suivent le programme des Écoles normales de l’époque. Laïques et religieuses peuvent donc y obtenir des diplômes d’études complémentaires et des brevets d’enseignement. Ces programmes forment ainsi les enseignantes selon un système d'éducation supérieure reconnu par le Département de l'Instruction publique.

Mgr Louis-Joseph Aubin sera principal de l’École normale. Le 23 septembre 1947, monsieur Didier Caron entre au service de l’École normale comme premier professeur laïc avec des religieuses enseignantes. Il sera en poste, principalement au niveau de l’enseignement de la pédagogie, jusqu’à l’année scolaire 1966-1967.

L’École normale est également active durant la période estivale alors que laïcs, religieux et religieuses viennent y suivre des cours de perfectionnement parfois appelés « cours de vacances » ou « cours postscolaires ».

Croissance

L’augmentation de la clientèle de l’École normale et de l’Institut familial nécessite une nouvelle construction dès 1955. Ce sont les mêmes architectes qu’en 1947 qui exécutent les plans et l'entrepreneur Xavier Néron qui prend en charge le chantier.

Cette nouvelle aile vient prolonger les constructions déjà réalisées sur le terrain de la Congrégation. C’est un investissement de 1,7 M$ et ses dimensions sont impressionnantes. La construction nécessite d’ailleurs le dynamitage du roc et le remblai de certaines parties du terrain.

En ses murs sont logés salles de récréation, de musique et de classes ainsi que bureaux, dortoirs, cafétéria, bibliothèque, infirmerie, laboratoires de sciences, auditorium et la « chapelle des écoles ».

Les initiales « É.N. » et « I.F. », gravées sur le verre, sont encore visibles aujourd’hui sur les portes d’entrée du premier étage.

Changement

Dès les années 1960, le système d’éducation du Québec est remis en question. Cela aboutira au rapport de la Commission Parent. Dorénavant, la responsabilité de la formation des enseignants relèvera des universités et de leurs programmes de sciences de l'éducation.

Ce changement est inexorable et les premières Écoles normales (souvent plus petites) ferment en 1963. Entre 1965 et 1969, c’est un total de 53 Écoles normales et scolasticats qui ferment leurs portes.

C’est en 1969 que ferme l’École normale de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil de Chicoutimi et les sœurs vont continuer leur travail d'enseignantes dans les universités.

Cette chronique est rédigée par l’équipe du Centre historique des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil.

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