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Cégep de Chicoutimi : Des étudiants en soins infirmiers vaccinent au Nunavik

Le 04 février 2022 — Modifié à 15 h 48 min le 04 février 2022
Par Marie-Ève Lavallée

La menace Omicron gagnant du terrain, des étudiants et professeurs en soins infirmiers du Cégep de Chicoutimi ont prêté main-forte aux équipes médicales au nord du 55e parallèle. Au programme : vaccination, dépistage et suivi de la COVID. Entre rareté de la main-d’œuvre et conditions de vie précaires, des besoins criants se font sentir.

Depuis 2015, les étudiants en soins infirmiers du cégep de Chicoutimi (CChic) ont la possibilité de vivre un stage pédagogique dans le Nord. Un voyage immersif permettant l’atteinte de compétences professionnelles et la sensibilisation aux différences culturelles. Toutefois, cette année, le contexte d’apprentissage a pris une tournure différente.

« Avec la pandémie, nous n’avons pas pu nous déplacer dans le Grand Nord en 2020 et 2021. Nous voulions tout de même offrir notre support aux communautés qui en ont grandement besoin. Nous avons demandé à la Régie de la santé du Nunavik d’identifier leurs besoins à eux. Il n’y a pas eu un moment où je me suis dit qu’est-ce que je fais ici, tellement les besoins étaient pressants », affirme Nancy Vaillancourt, enseignante et instigatrice du projet CChic dans le Nord.

Les étudiants et les professeurs ont été déployés au sein des villages d’Inukjuak, de Puvirnituq et d’Akulivik. C’est avec le sourire aux lèvres et les bras ouverts que les Nunavimmiuts ont reçu leur deuxième, troisième et parfois première dose de vaccin.

Manque de personnel

Le Nord québécois ne fait pas exception à la pénurie de personnel en soins de santé. Un enjeu majeur qui entraîne la rupture de services essentiels indispensables à la gestion de la pandémie sur ce territoire isolé.

« En date du 17 décembre, c’est seulement 52% de la population qui avait reçu ses deux doses. Au Québec, à la même date, c’est 78% des gens qui avaient eu au moins deux doses. »

De plus, des facteurs de risque liés aux conditions de vie des Inuits les rendent particulièrement vulnérables à contracter et propager le virus.

En effet, les habitations multigénérationnelles et l’accès restreint à l’eau potable sur tout le territoire participent à la flambée des cas.

D’ailleurs, même les institutions de santé manquent d’eau fréquemment.

Enfin, des centaines de doses ont pu être administrées aux habitants afin de les protéger davantage des risques associés à la maladie, qui peut faire des ravages dans une communauté où l’accessibilité aux soins santé demeure fragile.

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