Chroniques

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Le hockey est « vraiment » malade

Le 14 mars 2024 — Modifié à 15 h 00 min le 14 mars 2024
Par Dominic Bolduc

C’est avec stupéfaction que tout le Québec a appris le départ de Jocelyn Thibault à la tête de Hockey Québec. En poste depuis un peu plus de deux ans, l’ancien gardien du Canadien et des Nordiques semblait être la personne idéale pour changer l’identité de cette grande entité provinciale qui s’en va à sa perdition.  Hélas ! Des bâtons dans les roues de la part de plusieurs fédérations régionales l’ont poussé à son départ.

Cela fait déjà plusieurs années que des questions se posent sur l’état de santé du hockey au Québec. Avec un nombre toujours en baisse de joueurs de la province qui font le saut dans la ligue nationale, autrefois le berceau des meilleurs gardiens de but, plusieurs cherchent à comprendre qu’est-ce qui ne va pas.

Avant de prendre le poste de la fédération provinciale, Thibault faisait partie du groupe mené par Marc Denis, pour le dépôt d’un rapport sur l’avenir du hockey au Québec. Vous vous en souvenez ? On l’a déjà oublié, car il n’y a presque rien qui a été appliqué depuis. Alors axé sur l’accessibilité et le plaisir, rien ne semble avoir changé dans le format de développement de nos jeunes à ce jour.

 

Quel est le problème ?

Depuis le départ de Thibault, plusieurs parents de jeunes joueurs se sont vidés le coeur sur des anomalies de tous les jours avec leurs jeunes.

On ne blâme pas les structures, qui étouffent les mauvais comportements qui les ferait mal paraître et perdre la face devant la société, les entraîneurs qui pensent davantage à leur fiche et à leur progression de carrière plutôt qu’au développement des joueurs, les parents qui poussent les entraîneurs à faire jouer davantage leurs enfants au dépit d’un autre, aux organisations qui refusent de se penche sur ce qui est mieux pour l’enfant dans son développement sportif… tous des points qui sont soulevés par des parents qui ont peur pour l’avenir de notre sport dit national.

On a eu l’habitude de voir des Pierre Turgeon, Denis Savard, Mike Bossy, Mario Lemieux, Patrick Roy, Martin Brodeur et j’en passe s’établir parmi l’élite de la ligue nationale. Depuis quelques années, il est maintenant difficile de trouver un québécois parmi les meilleurs marqueurs du circuit. La preuve ? Le meilleur marqueur québécois jusqu’ici cette saison se pointe au 53e rang. Il s’agit de Jonathan Marchessault.

Pire encore ! Cette année était la deuxième de suite où aucun joueur québécois n’était présent au match des Étoiles.

On continue ? Faites la liste des meilleurs joueurs canadiens qui pourraient être présents aux prochains Jeux olympiques en 2026… personnellement je n’en vois aucun. Triste constat.

On veut développer le meilleur de nos jeunes, mais est-ce qu’on les développe de la bonne façon ? Ou est-ce que ce sont les bons acteurs qui s’occupent de leur développement ? C’est anormal qu’on ne voie plus de joueurs exceptionnels sortir du Québec. Soit ils sont mal développés ou soit on les étouffe pour ne pas nuire aux autres joueurs dont les parents ont une « trop » grande influence dans l’équipe.

Le hockey de développement doit être revu à la grandeur de la province. Et j’espère que les fédérations qui ont été pointées du doigt par Jocelyn Thibault feront le ménage des personnes malsaines qui pourrissent notre sport.

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