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Questions et réponses avec Jean-Pierre Blackburn

Jean-François Desbiens
Le 17 mars 2023 — Modifié à 09 h 56 min le 17 mars 2023
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Le Réveil vous propose une autre entrevue avec une personnalité de la région. L’idée est d’aller un peu plus loin sur ce que l’on connaît déjà de cette personne. Cette semaine, l’ex-député et ministre conservateur de Jonquière, Jean-Pierre Blackburn.

Durant votre carrière en politique fédérale qui a duré près de 15 ans, vous avez été à la tête de plusieurs ministères, pour ensuite être nommé ambassadeur du Canada auprès de l’UNESCO à Paris. Qu’est-ce qui vous a amené à faire de la politique?

Durant mon enfance et mon adolescence, je voyais parfois des politiciens et je me disais que je ne serais jamais capable de faire ça, que je n’avais pas les qualités pour être un politicien. J’étais plutôt timide et gêné. Un jour, après mes études universitaires, alors que j’avais un Bac en administration, la vie m’a amené à devenir directeur général du Centre des affaires Racine à Chicoutimi, qui regroupait les marchands du centre-ville. J’ai côtoyé le milieu des affaires et les intervenants politiques pendant 10 ans, surtout les membres du conseil municipal, mais aussi des députés comme Marcel Dionne. La journée de mes 36 ans, j’ai démissionné et en arrivant chez-moi, une campagne électorale a débuté. Quelques jours plus tard, j’ai été approché par le Parti conservateur, alors dirigé par Brian Mulroney. J’ai décidé de plonger. J’ai battu Gilles Marceau et j’ai été élu. J’ai ensuite fait mon chemin.

De quoi êtes-vous le plus fier?

Quand je dirigeais Développement économique Canada, on a créé le programme financier pour mettre en place des infrastructures afin d’accueillir des bateaux de croisière. Il n’y avait rien jusque-là pour permettre ça. On a commencé à identifier quels seraient les endroits qui recevraient de l’aide au Québec, mais Saguenay n’était pas dans les villes admissibles. Je me suis dit que ce n’était pas vrai que Saguenay ne serait pas là. On a réussi à mettre en place un programme spécifique qui permettait d’accueillir les navires et les croisiéristes. J’ai été le premier à faire l’annonce de près de 10 M$ pour La Baie. J’ai aussi été celui qui a pris la décision de fermer tous les fumoirs des édifices fédéraux, après avoir fait analyser la qualité de l’air qui était très mauvaise. C’est un autre dossier dont je me souviens particulièrement.

Regrettez-vous votre tentative de vous faire élire à la mairie de Saguenay?

Ce fut deux tentatives infructueuses. Je pensais que les gens me connaissaient suffisamment pour savoir que j’étais capable d’assumer cette responsabilité. Mais ça n’a pas été le cas. C’est sûr que ça fait mal, mais je ne peux rien changer. C’est arrivé. J’aurais aimé gagner et je pense que j’aurais fait un bon travail à la mairie. Faut que je vive avec ça au fond de moi jusqu’à la fin de mes jours. Nos adversaires durant la campagne s’en étaient donné à cœur joie, soit pour tenter de nous démolir ou que ce soit positif pour eux. Je dois vivre avec ça.

En terminant, qu’est-ce qu’on ne connaît pas sur vous et qu’on serait surpris d’apprendre?

La difficulté que j’ai à discuter avec une personne qui ne me donne pas un argumentaire rationnel. Je suis très cartésien. Pour moi, tout doit être axé sur la logique. Dès que ce n’est pas le cas, ça devient un irritant pour moi et j’ai de la difficulté. J’étais très soupe au lait quand j’étais jeune et je boudais. J’ai dû faire attention à ça durant toute ma carrière en politique, parce qu’on est constamment surveillé, autant pour nos décisions que pour nos propos.

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