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Maisons de jeunes de la région : Des milieux fragilisés par la pandémie

Le 10 mars 2022 — Modifié à 07 h 07 min le 10 mars 2022
Par Marie-Ève Lavallée

Les maisons de jeunes du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont demeurées au rendez-vous malgré le climat d’instabilité lié à la pandémie. Redoublant d’ardeur afin de se réinventer, un essoufflement se fait toutefois sentir dans les services.

Denis Bergeron est délégué provincial pour le Regroupement des Maisons des Jeunes du Saguenay-Lac-Saint-Jean (RMJQ-02), qui regroupe 16 maisons de jeunes sur le territoire.

Également directeur à la Maison des jeunes de La Baie, il a vécu de l’intérieur les revers de la pandémie.

« On peut voir que nos jeunes se montrent davantage anxieux et à fleur de peau. Nous avons aussi observé plus de décrochage scolaire. Nos adolescents cherchent encore le sens des gestes à poser en lien avec les mesures sanitaires. Plusieurs se sentent confus », exprime Denis Bergeron.

En raison de la pandémie, la MDJ de La Baie a été forcée de refuser des jeunes à l'occasion puisque le nombre de places était limité à 10 alors qu'une vingtaine de jeunes la fréquentent généralement. De même, certains ne se présentent plus dans les maisons de jeunes en raison de l’obligation de porter le masque. Après une journée entière masquée à l’école, il leur est impensable de le porter encore en soirée.

Fatigue chez les intervenants

Utilisant de multiples façons pour se réinventer, le personnel a tout mis en œuvre pour maintenir le contact avec les jeunes.

Au plus fort de la pandémie, la MDJ de La Baie donnait des ateliers de cuisine collective en ligne en allant porter les ingrédients nécessaires directement à domicile.

Mais tout comme chez les ados, un découragement se fait sentir du côté des intervenants.

« Cela fait plus de deux ans que la nature de notre travail a changé. L’intervention, c’est un travail où la création du lien de confiance est au cœur de nos priorités. On s’est ajusté et l’on a offert un support en virtuel. Mais le plaisir de notre travail, c’est d’utiliser le quotidien pour agir auprès d’eux. »

Outil de prévention

De plus, la multiplication des services en virtuel questionne le délégué provincial de la RMJQ de la région.

« L’adolescence est une période charnière dans la construction de l’empathie. On peut sentir chez certains jeunes comme une perte de connexion avec les autres ».

Enfin, pour Denis Bergeron, les maisons de jeunes demeurent un outil de prévention essentiel à la santé des jeunes.

En plus d’offrir un support sans jugement, il consolide le développement de citoyen actif et responsable dans la collectivité.

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