Des immigrants vivent encore du racisme, dans la région. Ils le constatent dans la recherche d’emplois ou pour trouver un logement.

Le 21 mars se tenait la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale ayant pour objectif de faire connaître à travers le monde toutes les injustices et les préjugés raciaux. Pour l’occasion, le 92,5 FM livre quelques témoignages d’immigrants qui affirment vivre du racisme systémique dans la région.

Par crainte de représailles, les témoignages ont été réalisés sous le couvert de l’anonymat.

Kévin …d’origine française, à la blague écrit Tremblay pour son nom de famille sur son curriculum vitae. Kévin a constaté après quelques années de recherches d'emploi comme technicien en administration que sa candidature est systématiquement écartée. Après la réussite des tests d’aptitudes, la formation académique adéquate, le stage de perfectionnement local et une expérience professionnelle en lien avec l’emploi, le processus d'embauche prend fin sitôt l’entrevue terminée.

« J’ai appelé mes anciens employeurs pour savoir s’ils avaient été contactés pour en savoir plus sur moi et non, aucune procédure n’a été faite, confie-t-il. Évidemment, je n'ai pas de preuves concrètes ou de signes objectifs de discrimination à l'embauche liée à l'origine. Je ne peux non plus témoigner de protectionnisme à l'emploi, mais j'ai de forts soupçons aux vues d’observations et des témoignages en ce sens que j'ai eus de nouveaux arrivants de la région. »

Difficile de se trouver un logement

Un homme d’origine marocaine habite au Saguenay depuis 10 ans. Il est difficile pour lui et sa famille de trouver un logement en raison de leur origine. Il en va de même pour la recherche d'emploi dans ses compétences, car pour l’instant, il travaille au salaire minimum et non dans son domaine d'expertise

« J’ai remarqué que les gens d’ici n’ont pas l'habitude de voir d'autres nationalités, mais je ne veux pas généraliser. »

Une dame d’origine afrodescendante vit la même problématique. Pour l’instant, elle habite chez des amis, car lorsqu'elle appelle pour visiter un appartement locatif, dès que les locateurs entendent son accent, ils lui disent systématiquement que l'appartement est déjà loué.

« Une fois, j’ai fait téléphoner mon amie québécoise et tout était parfait, elle a eu son rendez-vous la journée même, moi…j’appelle quelque temps après et je me fais dire, désolé il est déjà loué », témoigne-t-elle.