Appelé à tracer son bilan de l’année 2022, le député conservateur de Chicoutimi-Le Fjord, Richard Martel, persiste et signe. Il ne regrette pas d’avoir appuyé Jean Charest durant la course au leadership de son parti qui a duré presque 8 mois.
Même si en fin de compte, c’est son adversaire Pierre Polièvre qui a facilement été élu à la tête de sa formation politique, le député Martel dit aujourd’hui se sentir très à l’aise avec son nouveau chef et son caucus.
« Je ne regrette pas du tout d’avoir appuyé M. Charest. On fait des choix parce qu’on a des affinités avec certains candidats. Il y en a un qui nous convient plus que l’autre à un moment précis. S’il ne passe pas, on appuie l’autre et on continue de travailler avec lui. Ce n’est pas d’hier, ça, et c’est comme ça dans tous les partis politiques. Ça fait partie du jeu. Quand il y en a un qui est élu, peu importe lequel, il faut travailler en équipe. Si tu n’es pas capable de travailler en équipe dans un parti politique, tu es mieux de rester chez vous. »
Nouvelles responsabilités
Richard Martel estime qu’il a bien fait de se rallier à son nouveau chef parce qu’il a hérité de nouvelles responsabilités dans son parti. Le député de Chicoutimi-Le Ford est membre du Comité permanent sur le commerce international, ce qui l’a amené à voyager en Asie et en Europe.
« Je me suis rendu à Taiwan pour regarder ce qui se passe là-bas afin d’améliorer nos relations bilatérales et avoir d’autres marchés que la Chine. Je suis également allé à Singapour pour voir ce que font plusieurs entreprises canadiennes qui sont implantées là-bas. J’ai également visité l’Allemagne pour constater à quel point ils sont dépendants du gaz naturel. Ils ne comprennent pas pourquoi le projet de GNL Québec n’a pas fonctionné chez nous. C’était un projet qui était bon pour la planète parce qu’il aurait permis de réduire l’utilisation des centrales au charbon. Il aurait pu réduire la dépendance de l’Europe envers la Russie. C’est un projet qui aurait été extraordinaire. »
Gains au Saguenay
Quand on l’interroge sur les gains qu’il a pu obtenir pour le Saguenay en 2022, Richard Martel cite un autre projet et du financement du fédéral pour des municipalités.
« Je suis de très près le projet d’Ariane Phosphate et ça avance, même si ce n’est pas toujours médiatisé. Ils ont toutes les autorisations et il ne leur manque que du financement. On les a rencontrés et on leur a fait rencontrer le ministre Champagne aussi à ce sujet. L’autre chose que j’ai aussi obtenue, grâce à différents programmes, c’est de l’argent pour des municipalités comme Petit-Saguenay qui a reçu 1,3 M$ pour les infrastructures. »
Durant la prochaine année, le député de Chicoutimi-Le Fjord souligne qu’il surveillera particulièrement la hausse du coût de la vie dont le gouvernement est en partie responsable, selon lui.
« Le prix des aliments monte continuellement et ça fait mal à tout le monde. C’est ce qui préoccupe les citoyens. C’est la pire inflation des 40 dernières années. Le gouvernement en place l’entretient parce qu’il dépense continuellement. Il n’est pas capable de justifier ses dépenses en plus. »
Précisons que cette entrevue a été réalisée avant la controverse entourant l’aide aux réfugiés dans laquelle Richard Martel s’est retrouvé.
