Les arrêts répétés du sport au Québec depuis mars 2020 commencent sérieusement à inquiéter les organisations de sports-études de la région. À la Polyvalente d’Arvida, le personnel a remarqué un laisser-aller chez les jeunes, en plus d’une baisse dans leur motivation.

« On remarque qu’ils continuent de travailler fort quand il le faut, mais une fois en dehors des entrainements, il y a un manque de sérieux et d’implication. Ça fait plus le party, donc il y a un encadrement supplémentaire à faire », indique le responsable du sport-études de la Polyvalente d’Arvida, Stéphane Riverin.

Ce dernier sent fortement l’écœurantite chez les jeunes. Il risque d’être difficile lors des prochaines semaines de garder les élèves motivés dans leur sport.

« Lors de la première moitié de l’année, ç’a bien été. Les sports se déroulaient normalement, il y avait des compétitions. C’est facile d’avoir nos athlètes motivés quand il y a une nanane au bout comme ça. Mais on a hâte de voir au retour comment ça va se passer. Je suis sceptique qu’on va réussir à les garder impliqués longtemps, ils sont à bout. On ne peut plus leur vendre du rêve. Leur dire de ne pas lâcher, ça ne fonctionne plus. »

L’une des grosses problématiques dans cette situation d’arrêt, c’est tout le flou qui entoure les évènements à venir des prochaines semaines.

« C’est difficile de rester motivé quand tu vois les tournois être annulés ou reportés. Normalement, au retour du congé des Fêtes, on a plusieurs évènements qui ont lieu et qui accrochent les jeunes. Je pense aux Jeux du Québec. Mais là, c’est annulé. J’ai hâte de voir comment vont se passer les premières semaines au retour. »

Solutions

Pour aider à la situation, plusieurs tactiques sont déployées par le personnel de la polyvalente.

« On fait beaucoup de rencontres individuelles et de travail de motivation. On fait des conférences et plein d’autres choses. Mais ça va rapidement faire son temps. Si ça dure encore longtemps, on va perdre les jeunes. »

Stéphane Riverin considère que le gouvernement ne se préoccupe pas vraiment des jeunes.

« Ce n’est pas vrai du tout [que le gouvernement s’en préoccupe]. Ils arrêtent toujours toutes leurs activités et là, ça devient très lourd. »

Inscriptions

L’école ne s’inquiète toutefois pas que les inscriptions en sports-études soient affectées, du moins pour le moment.

« Présentement, on a les mêmes chiffres que les dernières années, donc on ne s’inquiète pas. Le problème, ça va être d’amener nos jeunes à se dépasser. Ils ont oublié c’est quoi être impliqué à 100 % dans leur sport. »