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Temps de lecture : 4 min 5 s

Questions et réponses avec… Antoine Roussel, joueur de la Ligue nationale de hockey 

Janick Émond
Le 25 août 2022 — Modifié à 14 h 28 min le 25 août 2022
Par Janick Émond - Journaliste

Dans chaque édition du Réveil, nous vous proposons une entrevue avec une personnalité publique. L’idée est d’aller un peu plus loin de ce que l’on connaît de l’image de la personne. Cette semaine, le joueur de hockey professionnel, Antoine Roussel. 

Originaire de la France, qu’est-ce qui t’a amené à jouer au hockey ? 

J’ai commencé à 3 ans et demi, 4 ans. Avant ça, j’avais essayé le rugby, mais ça n’avait pas fonctionné. Je m’étais fait mettre dehors de l’équipe! Il me fallait un autre sport et c’est comme ça que le hockey est arrivé dans ma vie. J’avais été attiré par l’équipement qui est cool, qui donne l’impression d’être un guerrier, d’un chevalier. Il y a tout l’aspect de la sensation de vitesse aussi que je trouvais l’fun, d’aller jouer avec des amis. Je trouvais ce sport impressionnant et ça m’a tout de suite plu et j’ai continué là-dedans. Mes parents ensuite m’ont aidé à atteindre mes rêves les plus fous ! 

Tu as quitté la France pour venir t’installer ici en Amérique du Nord pour poursuivre ton parcours de hockeyeur. Comment s’est passée cette étape-là dans ta vie ? 

En fait, l’arrivée ici au Canada a été un départ familial, on n’est pas parti de la France seulement pour moi et le hockey. On s’est installé à Montréal au départ et j’ai participé à plusieurs camps pour entrer dans une équipe. Je me suis fait couper du Midget Espoir, du midget AAA, et j’ai finalement fait l’équipe du Midget AA.  

Durant cette année-là, je me suis fait repérer par les Saguenéens de Chicoutimi, qui m’ont invité à venir participer à leur camp d’entrainement pour la saison suivante. Finalement, je me suis faufilé dans le Midget AAA pour ensuite me faufiler dans le Junior Majeur avec les Sags.  

Ç’a été spécial, j’ai travaillé fort, mais j’ai été chanceux également. J’ai été opportuniste, j’ai saisi les occasions qu’on m’a données. Et cette invitation des Sags aura eu un impact majeur dans la suite de ma carrière. Sans un passage avec eux, je ne me rends possiblement pas dans les ligues professionnelles.  

Douze ans après ton passage avec les Saguenéens, tu passes encore beaucoup de temps dans la région entre les saisons. Qu’est-ce qui t’a attaché au Saguenay-Lac-Saint-Jean ? 

J’ai rencontré ma femme ici quand je jouais avec les Sags. Aussi, j’ai tout de suite adoré la région. J’ai passé 4 merveilleuses années à Chicoutimi pendant mon stage junior. Par la suite, j’ai eu des enfants avec ma femme, on revenait ici souvent, mes beaux-parents ont une érablière et ça m’intéressait beaucoup. Un moment donné, j’ai eu l’opportunité de m’impliquer dans l’érablière et tout s’est enchainé. Plutôt que de faire des allers-retours entre Montréal et le Saguenay, aussi bien rester ici et s’y établir.  

Je passe maintenant la majeure partie de mon temps l’été ici dans la région, mais je fais encore des allers-retours à Québec et Montréal pour aller m’entrainer.  

As-tu eu la chance de visiter beaucoup la région ? Et si oui, qu’est-ce que tu aimes particulièrement du coin ?  

En travaillant pour l’érablière pendant la pandémie, j’ai fait plus de 20 000 km en parcourant seulement la région pour aller faire des livraisons ! On s’est promené beaucoup. On est allé à Bégin, à Péribonka, à Dolbeau, à Normandin jusque dans les rangs les plus loin. Le tour du Lac-Saint-Jean, on l’a fait beaucoup, même chose pour le Saguenay.  

C’est un endroit qui est encore sauvage si je peux dire, et c’est magnifique. La proximité avec la nature est extraordinaire. Vois-tu, au moment où je te parle je suis en voiture, je reviens de Québec. Dans 10 minutes, je vais être rendu chez nous et pourtant, je suis encore en pleine forêt présentement. C’est de toute beauté. On oublie parfois la chance qu’on a de vivre à un endroit lorsqu’on est ancré dedans, mais je peux le dire, on a une maudite belle région !  

Est-ce qu’après toutes ces années maintenant en Amérique du Nord, il t’arrive d’avoir le mal du pays ? De t’ennuyer de ta France natale ? 

Pas vraiment, non. Je me sens excessivement bien ici, je me sens chez moi. Le Saguenay, c’est la maison maintenant. C’est là où j’ai l’intention de m’établir à la fin de ma carrière. La France, j’ai hâte de pouvoir y retourner, la visiter, mais ce n’est pas dans les plans de retourner y vivre.  

Tu parlais plus tôt de ton implication dans l’érablière de tes beaux-parents, l’Érablière au Sucre d’Or à Laterrière. Est-ce que pour toi c’est un plan d’après carrière d’y travailler à temps plein ? 

Ça fait partie des projets d’après carrière, assurément. Ça ne sera pas le seul, mais ça en fait partie. Je ne ferme aucune porte aux opportunités qui pourraient se présenter à moi. Le monde des médias est excessivement intéressant, je trouve que c’est l’fun de rester impliqué dans le hockey. Pour de vrai, je ne ferme aucune porte, je suis intéressé à rester dans le milieu du hockey, mais je veux aussi profiter et passer du temps avec ma famille, on a de beaux projets avec l’érablière qui s’en viennent.  

Et pour la prochaine saison, comment ça se dirige pour toi ? Au moment où on se parle, tu n’as toujours pas de nouveau contrat.  

L’objectif est de jouer cette année, donc je me tiens prêt et on essaie d’aller chercher un nouveau contrat. Sinon je devrai réévaluer la situation, mais je ne suis pas rendu là encore.  

Les 2-3 prochaines semaines, on va être pas mal plus dans le « crunchy » et je vais avoir une meilleure idée de ce qui va advenir avec moi. Mais actuellement, il y a des points d’interrogation, je ne sais pas encore dans quel endroit je vais retomber, et ça se pourrait que je passe l’hiver dans la région aussi. Pour de vrai, je ne sais pas ce qui s’en vient et je suis prêt à toute éventualité.  

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