Chronique
Pour cette 10e chronique, je vais souligner les 20 ans du Festival des Rythmes du monde, en vous racontant l’histoire de ce grand festival. La vision de son fondateur, Robert Hakim, a permis que cet événement majeur fasse des petits à travers la région en donnant un souffle nouveau aux activités estivales à Saguenay.
Les Rythmes du monde enflamment la rue Racine!
C’est le grand titre qu’on pouvait lire dans l’édition du Réveil du dimanche 3 août 2003. Effectivement, le journaliste de l’époque, Guy Joncas avait vu juste. Robert Hakim était une machine à projets. Depuis quelques années, il avait en tête de créer un festival d’été à Chicoutimi, car Jonquière avait déjà son événement musical, Jonquière en musique. Il devait trouver un thème différent qui pourrait plaire à tous les publics de 7 à 77 ans. Il pensa donc aux rythmes latins qui rappellent le soleil et qui sont accessibles à tous.
Maintenant qu’il avait son concept, il devait avoir l’appui de tous les marchands du secteur du Centre-Ville afin de pouvoir fermer la rue Racine entre les rues Labrecque et Bégin. 97 % des marchands ont appuyé Hakim. Pour créer un festival d’envergure avec une programmation digne des grands événements nationaux, il alla demander des conseils aux directeurs artistiques des grands festivals musicaux de la province. Avec un microbudget pour cette première édition, le festival comptait deux scènes extérieures, 150 artistes et artisans, 120 musiciens internationaux.
Résultat de sa première édition : 75 000 personnes ont participé en 2003 au Festival des Rythmes du monde, Robert Hakim avait préparé le site de sa première édition pour recevoir 15 000 personnes.
« The sky is the limit » pour Robert Hakim
C’est ce que Dominique Savard avait écrit dans son article du Réveil du 7 août 2005 à la suite de la présentation de la 3e édition du Festival des Rythmes du monde. 150 000 personnes avaient assisté à cette édition. Il était clair que l’événement était aimé du public saguenéen. Mais pour que le Festival prenne de l’ampleur, Robert Hakim souhaitait que son événement devienne membre du REMI, le regroupement des événements majeurs internationaux.
Pour devenir membre de ce club sélect, le Festival des rythmes du monde devait avoir un budget d’un million et compter sur un achalandage de 200 000 personnes. En étant membre du RÉMI, les sources de financement majeures deviennent plus accessibles. Cet objectif sera atteint quelques années plus tard. Depuis 20 ans, les scènes de la rue Racine nous auront donné la chance de voir de grands artistes internationaux tels que Angélique Kidjo, Les Gipsy King, Rachid Tahra et tous les grands artistes du Québec.
Merci Robert!
Le 31 mars 2021, la mort de Robert Hakim vient jeter une ombre sur le Festival des Rythmes du monde. Mais son héritage est majeur pour le secteur du tourisme et du spectacle de la région. La ténacité, l’audace et la vision de cet homme, nous auront donné des événements comme le festival des bières du monde de Saguenay, Panache, le retour des années 80 et 90, le festival des bières de Charlevoix, la Grande Ourse et tous les spectacles des grands artistes internationaux.
Mais comme la vie continue, le Festival des Rythmes du monde aussi continue grâce à son équipe, mais surtout sa complice depuis toujours Chantal Boivin.
Si vous avez des événements de l’actualité que vous aimeriez que je fouille dans nos archives, n’hésitez pas à m’écrire par courriel.
