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Santé

3,5 M$ pour mieux comprendre les effets des changements climatiques

Jean-François Desbiens
Le 18 avril 2024 — Modifié à 13 h 11 min le 18 avril 2024
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

L’UQAC va rassembler via internet des informations sur la santé et l’environnement pour permettre aux chercheurs de trouver des solutions aux problèmes de santé en tenant compte des changements climatiques. L’écosystème numérique qui sera développé regroupera les Données Environnementales et de Santé Intégrées pour une Infrastructure de Recherche (DESIIR).

Ce projet unique au pays coûtera près de 3,5 M$.

L’UQAC souhaite ainsi valoriser des données récoltées partout dans la région depuis les années 1970 en environnement (air, climat, eau, forêt, microbiome), en santé physique et psychosociale et sur la structure populationnelle (généalogie et génétique).

Ce catalyseur permettra de trouver des solutions innovantes pour s’adapter aux changements climatiques, estime la scientifique à la tête du projet, Catherine Laprise.

« On sait que notre santé n’est pas indépendante de la santé de nos milieux. On fait depuis longtemps de la recherche en santé comme de la mécanique auto. On s’intéresse aux poumons par exemple et c’est fondamental de le faire. La recherche en santé durable, ce qu’elle apporte de nouveau, c’est qu’elle est intersectorielle. Elle considère les différents aspects et ne détache pas l’humain de son environnement.»

Des phénomènes complexes

Catherine Laprise souligne que d’autres données s’ajouteront afin de mieux comprendre des phénomènes complexes.

« Il y a plein de chercheurs à l’UQAC qui ont cumulé des données et on va les partager. Des données météo cumulées par Hubert Morin par exemple, ou encore sur la tordeuse des bourgeons de l’épinette. La Ville de Saguenay a aussi énormément de données sur le territoire qui concerne les précipitations notamment. »

Des données provenant d’autres banques déjà existantes seront ensuite accessibles grâce à de l’interconnexion.

« Il y a par exemple des données sur l’eau qui existent déjà dans Sentinelle Nord. Ce sera la même chose avec le fichier BALSAC qui regroupe déjà des actes de baptême, de mariage et de sépulture. »

L’écosystème numérique sera mis à la disposition de toute la communauté scientifique de l’UQAC, ainsi que ses partenaires nationaux et internationaux. Une participation citoyenne est également prévue.

« Dans le volet 3, on va mettre en place un site internet sur lequel il y va y avoir des nouvelles en temps réel, les données disponibles, les études en cours et les résultats pour que les gens sachent ce qui se passe. »

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