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Tordeuse des bourgeons de l’épinette: bien présente malgré les interventions

Audrey-Anne Maltais
Le 25 juillet 2019 — Modifié à 11 h 37 min le 25 juillet 2019
Par Audrey-Anne Maltais - Directrice adjointe

L’épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE) est encore active et touche principalement de petites propriétés privées au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs indique que 1,2 million d'hectares de forêt sont infestés par la tordeuse des bourgeons de l'épinette, une hausse de 22 % comparativement à 2017.

Les mois de juin, juillet et août sont les mois au cours desquels la TBE est la plus active. Depuis 3 ans, plusieurs arbres doivent être coupés dans le Bas-Saguenay parce que le bois est trop affecté.

Présente sur le terrain depuis 23 ans, l’entreprise Écoforêt constate que l’épidémie est toujours en croissance dans la région.

« Le bois est mature à Saguenay, cela veut dire qu’il est vulnérable à la tordeuse. Avant, les infections se produisaient à intervalles d’environ 35 à 40 ans. Aujourd’hui, elles sont un peu plus rapprochées, mais durent entre 10 et 12 ans », mentionne le propriétaire, Jean-Pierre Gagné.

L’entreprise se spécialise dans la réalisation de projets d’exploitation forestière privée et la récolte dans les peuplements les plus touchés avant qu’il n’y ait de la mortalité.

« On se spécialise notamment dans la récupération en vue d’assurer la récupération des bois dans les zones les plus touchées par la TBE », ajoute-t-il.

Dans le Bas-Saguenay, notamment, des coupes sont nécessaires en raison de la prévalence de la tordeuse. (Photo: Courtoisie)

Coupe mal vue

Malgré tous les efforts mis en place pour limiter les effets négatifs de l’épidémie de TBE, plusieurs arbres doivent être coupés parce que le bois est trop affecté par l’insecte.

« Les gens sont souvent inquiets parce qu’ils voient des zones où plusieurs arbres ont été coupés. C’est certain que ce n’est pas plaisant à regarder, mais après deux à trois ans, il s’implante une repousse et si tel n’est pas le cas, on se tourne vers le reboisement », explique M. Gagné.

Depuis 2013, une stratégie de récolte préventive des bois dans les zones les plus touchées par l’insecte a été mise en place par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.

Puisque le sapin est plus vulnérable, le ministère recommande aux entreprises industrielles d’augmenter légèrement la proportion de sapins sur le total récolté afin d’éviter une éventuelle hausse plus marquée.

« Lorsque l’épidémie est moyenne, c’est encore le temps de récupérer le bois. Il ne faut pas attendre. Même si l’arbre est infecté, si la cime est encore verte, l’arbre est toujours vivant », laisse savoir Jean-Pierre Gagné.

Jean-Pierre Gagné, propriétaire d’Écoforêt. (Photo: courtoisie)

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