Ce n’est pas moins de cinq espaces nourriciers qui se sont multipliés dans l’arrondissement La Baie depuis le printemps dernier. La Table de lutte à la pauvreté de La Baie et du Bas-Saguenay souhaite que les gens s’approprient ces nouveaux espaces accessibles à tous et qui regorgent de fruits et légumes.

C’est motivée par le désir de réfléchir et agir sur les enjeux socio-économiques qui visent à améliorer la qualité de vie de la population que la Table a décidé de diversifier l’offre alimentaire sur le territoire.

« L’idée vient des observations directes des organismes communautaires qui offrent des services de dépannage alimentaire. On souhaitait offrir une nouvelle alternative aux services existants en aide alimentaire. Bref, offrir des produits sains et bonifier l’offre », partage la présidente du comité exécutif de la Table, Véronique Lapointe.

Servez-vous

Ces nouveaux milieux nourriciers, créés en partenariat avec l’organisme environnemental Eurêko!, ont suscité une forte mobilisation dans la communauté en rassemblant des personnes de tout âge dans leur mise en place.

Dès lors, on les retrouve dispersés dans différents secteurs clés de la ville. Pour le secteur de Port-Alfred, la population peut récolter au sein du Parc Adrien-Gilbert et à proximité de l’école primaire Médéric-Gravel. Du côté du secteur de Bagotville, c’est à la garderie L’Univers des Tout-Petits, à la Maison des Familles et à la Maison de jeunes qu’il est possible de goûter petits fruits et légumes variés.

À la différence du jardin traditionnel où poussent carottes et radis au sol, ces espaces offrent des aménagements encore plus diversifiés. Par exemple, des arbres et des arbustes fruitiers, des fines herbes et des fleurs comestibles y ont été plantés.

Sur place, les aires cultivables sont aménagées de façon à rendre l’expérience conviviale et inclusive. On peut voir des bacs en terre au sol ou surélevés afin de faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite. De même, des bancs sont installés pour s’y détendre sans se presser.

Nourrir et instruire

La présidente rappelle que les espaces sont collectifs et accessibles à toute la population.

« L’important, c’est que les gens ne se gênent pas pour se servir, c’est là pour ça. On cible aussi une partie de la population plus vulnérable. Ça peut aussi aider des familles plus démunies et tant mieux! »

Enfin, un objectif éducatif teinte également le projet, qui s’est d’ailleurs enraciné dans des milieux de vie rejoignant les enfants et les familles.

« On veut faire connaître le jardinage, mais aussi aller plus loin en laissant un héritage concret pour nos jeunes. On ne veut pas qu’ils perdent ce savoir pratique. »