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La radioamateur bien vivante au Saguenay–Lac-Saint-Jean

Le 01 avril 2022 — Modifié à 16 h 40 min le 01 avril 2022
Par Julien B. Gauthier

Avec leurs quelque 500 membres chacun, les deux clubs de radioamateur de la région voient leurs adhérents augmenter à leur grand étonnement. À l’heure des réseaux sociaux, plusieurs se tournent vers cette technologie qui semble dater, mais qui continue de faire ses preuves.

« On aurait pensé qu’avec l’arrivée d’internet, la téléphonie cellulaire et les réseaux sociaux, la radioamateur aurait connu une baisse en popularité. Mais c’est tout le contraire », constate Éric Mercier, trésorier du club radioamateur VA2CRR.

Les deux clubs de radioamateur de la région, VA2CRR et VE2CRS, comptent environ 500 membres chacun, mais ils estiment à plus d’un millier le nombre d’utilisateurs au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Selon le passionné, cette recrudescence est notamment causée par la pandémie.

« Les gens n’ont pas voyagé. Ils ont surtout acheté des chalets. Or, dans la forêt, lorsqu’on va à la chasse, la téléphonie cellulaire n’est pas accessible partout. Les radioamateurs permettent donc de rester en contact avec nos proches qui eux, sont à la maison, mais aussi avec les services d’urgence », fait-il valoir.

Un milieu normé

Pour devenir radioamateur, il faut suivre une formation et obtenir un permis promulgué par Industrie Canada.

En effet, les ondes sont partagées par de nombreux services d’urgence et essentiels: policiers, paramédics, pompiers, aviation, camionneurs et plus encore.

Il est même possible, si l’on connait la bonne fréquence, de capter les communications de la Station spatiale internationale lorsqu’elle passe au-dessus au bon endroit. Mais il est interdit de le faire… et encore plus de tenter d’entrer en contact avec eux!

Il faut également bien maîtriser le langage technique. Dans le cas d’Éric Mercier, il a dû apprendre le code morse, une exigence d’Industrie Canada lorsqu’on émet sur plus de 100W.

Une collaboration efficace

Les radioamateurs peuvent également devenir indispensable lors d’opérations de sauvetage en milieu éloigné.

Éric Mercier a déjà eu affaire à ces situations. « Il arrive que des gens appellent à l’aide sur leur radio portative. Nous, on a accès aux services d’urgence. On peut appeler des hélicoptères de sauvetage. »

« Ce n’est pas une pratique très commune, mais tous les moyens sont bons pour retrouver une personne disparue. Quand on sait qu’il y a des radioamateurs dans un certain secteur qui communiquent entre eux dans des chalets, par exemple, ça peut arriver qu’on s’informe auprès d’eux », fait valoir pour sa part le sergent Hugues Beaulieu, porte-parole de la Sûreté du Québec.

À lire : Radioamateur : Bien plus qu’une passion

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