L’ex-maire Jean Tremblay est sorti sa retraite en début de semaine pour répliquer à la mairesse Julie Dufour, qui l’a pointé du doigt comme un des responsables de la situation économique difficile de Saguenay. C’est loin d’être le cas selon lui.
Dans une entrevue accordée à CKAJ, M. Tremblay a rappelé ses principales réalisations, critiqué la hausse de taxes à venir et s’est défendu d’avoir manqué de vision.
« Mme Dufour dit qu’on a oublié le développement économique. Je vais lui donner un cours 101. Juste à Jonquière, on a mis des millions. On a ajouté des stationnements sur la rue St-Dominique. On a aussi attiré Nordia. On s’est battu pour avoir ces 450 emplois. On a également investi dans le foyer des loisirs, les pistes cyclables, la bibliothèque d’Arvida et celle de Jonquière. On a fait du développement sans augmenter les taxes. »
Jean Tremblay ajoute avoir été piqué au vif en ce qui concerne la dette de Saguenay.
« Ce qui me choque le plus, c’est quand ils disent qu’on a laissé la ville endettée. On était moins endetté que les autres grandes villes du Québec par personne. Depuis que je suis parti, Saguenay est la ville qui a augmenté le plus les taxes parmi les grandes villes du Québec. Aujourd’hui, on trouve des raisons pour les augmenter. Il faut en trouver pour les diminuer. Il y a toujours des moyens. Ça n’a pas de bon sens pour les citoyens. »
Flèche à Michel Potvin
M. Tremblay a également décoché une flèche en direction du conseiller responsable des finances, Michel Potvin.
« Il parle souvent de moi, mais il a fait quel miracle avec les taxes et l’endettement lui? Il m’en veut parce qu’il s’était présenté contre moi et il a perdu. Il ne l’a pas digéré, mais il faudrait qu’il tourne la page un moment donné. Il devrait plutôt s’occuper des citoyens. »
L’ex-maire estime que Saguenay pourrait notamment faire des économies en diminuant son nombre de véhicules « qui coûtent cher parce qu’ils sont neufs. » Les employés de la ville sont aussi trop nombreux à son avis.
« Je pense qu’il y en a 200 ou 300 de trop. Leur nombre a augmenté de façon phénoménale depuis que je suis parti, mais il n’y a pas plus de services. Dans mon temps, on abolissait des postes. »
Interrogée lors du conseil municipal, la mairesse Julie Dufour s’est défendue d’avoir cherché un coupable pour la situation actuelle.
« On a même plus les moyens de se chicaner entre nous. Il y a des choses qui ont été faites dans le passé et je n’ai accusé personne. On a une vision pour se tourner vers l’avenir et continuer de construire. On veut être capable de s’assurer qu’on a les moyens de se payer les mêmes services aujourd’hui que dans 10,15 ou 20 ans. »
