Chroniques

Temps de lecture : 2 min 8 s

Les grands projets pas pour demain

Le 27 mars 2024 — Modifié à 09 h 45 min le 27 mars 2024
Par Richard Banford

Rio Tinto repousse son projet Élysis et coupe de moitié sa production de billettes d’aluminium. First Phosphate continue de s’associer avec des compagnies pour optimiser et assurer sa production et Arianne Phosphate se fait plus discrète. Quant à Blackrock et GNL, on en entend plus parler.

Le conseil de ville de Saguenay et sa mairesse ne manquent jamais l’occasion de nous rappeler que des infrastructures occuperont bientôt l’espace aménagé à cette fin au port de Grande-Anse. En attendant, Saguenay nous propose des investissements, comme les piscines, qui font partie des opérations normales d’une ville.

Pas reconnu

Il y a encore loin de la coupe aux lèvres. D’abord, si le phosphate est reconnu comme minerais critique au Québec, le Canada hésite à emboîter le pas. Ensuite, pour développer une usine de transformation, on a besoin d’électricité. Mais, l’électricité est distribuée au compte-gouttes au Québec.

Le week-end dernier le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, rappelait que plusieurs entreprises seraient déçues puisqu’il ne reste que deux semaines avant d’allouer ce qui reste des allocations spéciales de puissance électrique.

Même si on n’a pas pu se faire confirmer que les entreprises de la région n’ont toujours pas posé leur candidature, avant le 31 mars, le ministre a tout de même freiné les élans des entreprises en expliquant que déjà la limite de demande de 1000 MW est atteinte. Il aurait fallu selon Fitzgibbon au moins 10 000 MW pour satisfaire la demande.

Pénurie à long terme

Les économistes du gouvernement soutiennent que le Québec souffrira de cette pénurie pendant au moins dix ans. Si on ajoute à cette carence en électricité, les changements climatiques, la rareté de la main-d’oeuvre et l’inflation, il faut se rendre à l’évidence qu’on n’est pas près de voir s’élever d’autres entreprises sur le site aménagé du Port de Grande-Anse.

Pour lutter contre cette pénurie, Hydro-Québec a déjà proposé un plan d’inventaire de ses barrages. D’abord pour les moderniser, mais aussi pour développer d’autres stations hydroélectriques. Et le ministre encourage les Québécois à éviter le gaspillage d’énergie électrique par de bonnes pratiques. Il subventionne les municipalités et les MRC, par le fonds d’électrification et de changements climatiques, pour se doter d’un plan pour l’économie d’énergie.

Objectif 2030

Les municipalités ont jusqu’à 2025 pour rendre effectif leur plan de transition climatique. Ces subventions découlent du programme : accélérer la transition climatique locale (ATCL) ‘’qui prévoit un investissement de 500 millions de dollars découlant du Plan pour une économie verte dont l’objectif est 2030.

En attendant, à moins que les entreprises ne développent leur propre système énergétique, l’arrivée, de gros investissements dans le parc de port Saguenay ne sont pas pour demain.

On peut se consoler en souhaitant que le projet d’un complexe aquatique à l’UQAC soit accepté au programme d’infrastructures sportives (PAFIRSPA) du gouvernement du Québec. Ce projet de 40 M $ s’ajouterait au pavillon sportif de l’université pour doter la région d’une structure de classe olympique.

La ville de Saguenay s’y associe et on attend une réponse incessamment. Une nouvelle qui ferait du bien au moral des troupes parce que la population saguenéenne n’a pas été gâtée depuis 2017.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES