C’est un autre exemple de la technologie au service de la santé. Depuis un an et demi, un robot baptisé Lucas pratique des massages lors d'arrêts cardiaques dans des ambulances de Saguenay pour maintenir en vie des patients jusqu’à leur arrivée à l’hôpital.
L’appareil permet d’éviter qu’une personne se blesse en demeurant debout et non attachée pour effectuer ce travail, quand le véhicule file à toute allure.
La Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec (CTQA) a acheté un exemplaire de cet appareil suédois qui coûte 20 000$. Il forme une arche au-dessus de la poitrine du patient et est muni d’une ventouse qui administre les compressions sur l’abdomen.
Le directeur régional de la CTAQ, Éric Tremblay, n’a que de bons mots pour Lucas.
« On l’a implanté pour les patients et la sécurité de nos intervenants. Et on n’a jamais eu de problème. C’est un outil performant. Pendant qu’il fait les massages cardiaques, le paramédic apporte des soins. C’est très bénéfique. »
Concrètement, c’est le superviseur aux opérations qui a cet appareil au bureau du boulevard Mellon. Dès qu’un arrêt cardiaque est signalé et qu’il nécessite un transport, c’est lui qui se rend sur place pour l’installer sur le patient.
Mathieu Bouliane est un d’entre eux et lui aussi vante les mérites de Lucas.
« Au niveau des statistiques, c’est aussi bon qu’un humain qui masse, souligne-t-il. Il ne se fatigue pas et c’est toujours bien fait. L’avantage, c’est qu’on évite des blessures. On le laisse parfois un peu plus longtemps à l’hôpital quand les médecins nous le demandent parce que le personnel est réduit. Ça permet aux infirmières de faire autre chose, comme donner des médicaments ou faire des injections. »
Une technologie appelée à se répandre
Le directeur régional de la CTAQ, Éric Tremblay, convient que cette technologie est appelée à se répandre, mais ajoute que ce n’est pas possible actuellement en raison de son coût.
« Malheureusement, on n’a pas les moyens financiers pour mettre ce dispositif dans chaque véhicule. Pour l’instant, un seul est suffisant, mais si on en avait deux, j’ai tendance à dire que ce serait mieux. Les appels qu’on reçoit à Saguenay augmentent depuis les 10 dernières années, notamment parce que la population est vieillissante. »
Et il insiste pour rappeler que Lucas n’est pas le seul qui sauve des vies.
« Une réanimation, c’est un tout. C’est le travail d’un ensemble d’intervenants. Ça commence par ceux qui pratiquent les manœuvres au début de l’arrêt cardiaque, suivis de nos paramédics et des employés à l’hôpital. C’est beaucoup de soins qui sont très importants. »