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Intensification des moyens de pression: les ambulanciers en appellent au respect

Yohann Harvey Simard
Le 13 décembre 2021 — Modifié à 11 h 51 min le 13 décembre 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Alma - Des paramédics  du Saguenay-Lac-Saint-Jean criaient haut et fort leurs revendications ce matin dans le stationnement des Galeries Lac-Saint-Jean, à Alma. Ils y ont diffusé une vidéo de sensibilisation sur grand écran afin d'obtenir le soutien de la population.

Sans convention collective depuis avril 2020, les paramédics de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont l'intention d'intensifier leurs moyens de pression si les négociations avec le gouvernement continuent de piétiner.

"Quand on se compare aux autres services d'urgence de partout au Québec, que ce soit les policiers, les pompiers ou même les infirmières, on est à des années lumières de leurs conditions", affirme Jonathan Beaupré, ambulancier membre du comité provincial de mobilisation de la FSSS-CSN.

Dans un premier temps, on souhaite que la prochaine convention collective octroie un rattrapage salarial au personnel ambulancier. "On est à une dizaine de dollars de différence avec les autres. Les infirmières, elles, ont des primes de soins critiques. Or, le métier d'ambulancier, c'est du soin critique."

Le taux annuel d'augmentation des salaires, actuellement de 2%, pourrait ensuite être renégocié. On souhaite également que plus de congés  soient accordés aux ambulanciers pour des raisons de santé mentale.

"On vit des situations extrêmement traumatisantes dans notre métier. On est pas toujours au top et, nous aussi, on a besoin de se reposer des fois."

Grève plus musclée

Bien que des moyens de pression sont exercés depuis juins 2021, les paradémics de la FSSS-CSN pourraient mettre à exécution un mandat de grève plus musclé d'ici les prochaines semaines afin de perturber davantage les activités administratives des entreprises de même que celles du  ministère de la Santé et des Services sociaux et du Conseil du trésor.

"Présentement, on est grève partout au Québec avec la CSN, mais là, on s'en va augmenter nos moyens de grève au Tribunal administratif du travail."

Les nouvelles mesures de grève dégageraient notamment les paramédics de toute tâche non essentielle et offriraient le transport en ambulance gratuitement.

"On est muselés par la loi du maintien du service essentiel. À cause de sa, on ne peut pas faire de grève comme on a vu dans les CPE. Nous, les ambulanciers, on ferait une grève, ça durerait cinq minutes. On ne peut pas, et on ne veut pas le faire, mais un moment donné, va falloir qu'on soit écoutés."

Selon Jonathan Beaupré, la population n'a toutefois pas à craindre une rupture de service. "Il n'y aura jamais un manque d'ambulances à cause de la grève."

 

 

 

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