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La Mission internationale des Marins au Saguenay : Se sentir comme à la maison

Janick Émond
Le 01 décembre 2021 — Modifié à 13 h 21 min le 01 décembre 2021
Par Janick Émond - Journaliste

À la barre de la Mission internationale des marins au Saguenay depuis 2009, Denis Côté tarde à quitter le navire de l’organisme. La relève se faisant rare, il continue à tenir à bouts de bras cet organisme qui vient en aide aux marins.

Denis Côté accompagne depuis toutes ces années les membres d’équipage accostant aux installations portuaires de Port-Alfred et de Grande-Anse. Il joue le rôle d’un intervenant communautaire au sein de cet organisme qui représente un havre de paix pour ses matelots.

La vocation de ce milieu de vie situé dans le secteur de Port-Alfred est de donner plusieurs services aux marins comme de l’accompagnement, des loisirs ou du réconfort. Il est même possible d’y cuisiner et d’y dormir.

« Il faut garder en tête que lorsque les gars embarquent sur un bateau, c’est pour six mois et ils ne choisissent pas ce qu’ils mangent. De plus, comme tout le monde, ils ont besoin de shampoing, de pâte à dents et de tout le nécessaire à leur bien-être et leur hygiène. Cependant, ils ne connaissent pas la ville et ne parlent souvent que l’anglais ou leur langue d’origine », mentionne Denis Côté.

Service apprécié

D’ailleurs, les journées sont rarement pareilles à la Mission, où le directeur reçoit par courriels des demandes variées pour rehausser la qualité de vie des marins.

Dans une journée, il peut offrir aux matelots le transport pour compléter des achats ou les accompagner pour des rendez-vous médicaux. En moyenne, celui qu’on surnomme Mister Denis intervient auprès de quatre groupes de sept personnes par semaine.

N’étant pas polyglotte, lorsqu’il se bute à une langue inconnue, ce dernier se débrouille à l’aide de service de traduction en ligne.

C’est pourquoi le Seamen’s Center est vite devenu un endroit où les marins feel like home (se sentent comme à la maison).

Personnes invisibles

Annuellement, ce sont près de 200 navires de transport de marchandises en provenance du Brésil et de l’Afrique qui naviguent sur les eaux saguenéennes. Chaque bateau abrite en moyenne une vingtaine de marins dénommés parfois encore « macalousses » dans le paysage local.

« Encore aujourd’hui, les gens peuvent être méfiants à leur égard. Pourtant, ils sont essentiels à notre bien-être collectif. Avec la pandémie, je pense qu’on prend de plus en plus conscience que ce sont des travailleurs essentiels. »

Malgré le temps qui file, l’homme de 67 ans n’arrive pas à arrêter de tendre la main aux professionnels de la mer. Il se sent toujours aussi heureux d’être en contact avec différentes cultures qui lui enseignent que nous sommes privilégiés d’être au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

 

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