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Un second souffle pour la chapelle Saint-Cyriac

Une communauté derrière sa chapelle

Le 22 avril 2024 — Modifié à 10 h 07 min le 22 avril 2024
Par Maxime Hébert-Lévesque - Journaliste

À l’heure où le patrimoine religieux disparaît tranquillement au Québec, la communauté du Lac-Kénogami résiste. Elle vient tout juste de lancer une campagne de financement de 400 000$ pour redonner un second souffle à la chapelle Saint-Cyriac et son parc.

Le bâtiment historique est présentement en rénovation. Depuis 2018, ce sont quelque 950 500$ qui ont été injectés dans la chapelle pour la mise aux normes de sa mécanique de bâtiment, sa toiture et ses portes et fenêtres.

Aujourd’hui, les réseaux communautaires qui veillent à la préservation de la chapelle demandent une aide supplémentaire pour assurer la pérennité des lieux.

« Nous recevons des subventions pour la réalisation des travaux, mais les montants ne couvrent pas l’ensemble des dépenses. La communauté doit mettre la main à la poche également. L’objectif de 400 000$ servira à payer une partie des travaux, mais aussi les autres coûts comme le chauffage, les employés et les activités que nous projetons faire », explique le président de la Société de développement du parc patrimonial Cyriac (SDPPC), Pierre Boudreault.

Le milieu veut faire de la chapelle et de son parc un site touristique. Il est donc question d’offrir entre les murs du bâtiment religieux une exposition permanente intitulée « Saint-Cyriac sorti des eaux », un parcours numérique. De plus, un balado portant sur l’histoire du site patrimonial sera produit.

« Au niveau de nos projets, on veut que la chapelle devienne un lieu différent, ça va devenir une salle multifonctionnelle. On veut démarrer un festival acoustique pour la jeune relève au niveau provincial. On veut aussi intégrer les organismes qui sont en lien avec la SDPPC pour leur offrir un endroit pour leur réunion, par exemple. Il est aussi question de créer des partenariats avec les campings de la région et les croisiéristes pour du tourisme religieux », explique M. Boudreault.

Les cérémonies religieuses vont demeurer aux dires du président de la SDPPC qui précise qu’il y aura toujours des journées réservées à la religion.

Une histoire riche

Pour les citoyens de Lac-Kénogami, la chapelle Saint-Cyriac est le souvenir de la disparition du village du même nom, il y a 100 ans cette année.

« Au début du siècle dernier, les entreprises forestières de la région avaient besoin d’une réserve d’eau potentielle pour deux choses: le transport du bois (drave) et la production d’hydroélectricité. Le milieu industriel de l’époque a donc augmenté le niveau des eaux du lac Kénogami de 25 pieds à 30 pieds. C’est ainsi que le village de Saint-Cyriac a disparu en 1924 et la chapelle, pour sa part, a été déplacée par les citoyens de l’époque pour la préserver », raconte Pierre Boudreault.

De bons partenaires

La communauté du Lac-Kénogami peut compter sur le support d’alliés importants pour a sa campagne de financement. En effet, le Mouvement Desjardins a déjà donné un montant de 100 000$ et l’organisme Tourisme Saguenay-Lac-Saint-Jean, quant à lui, a versé une somme de 82 500$.

De plus, Emploi Canada a également versé 10 000$ pour favoriser l’embauche de travailleurs. Le parc patrimonial Cyriac a donc débuté sa campagne lundi dernier avec un solde sur son compte en banque de 192 500$.

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