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Urbanisme particulier : Le joyau d’Arvida

Louis Potvin
Le 14 août 2023 — Modifié à 09 h 30 min le 14 août 2023
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

« Je dis souvent qu’Arvida est à l’histoire de l’urbanisme ce que la Joconde de Léonard Da Vinci est à l’art. »

La chercheuse Lucie K. Morisset travaille sur les villes industrielles planifiées depuis les années 1990. Cette dernière considère, à la lumière de plus de trente ans d’études, Arvida comme l’un des grands joyaux de l’urbanisme mondial.

La titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain souligne toute l’importance de l’urbanisme arvidien qui est unique en son genre sur la planète.

« Il n’y a aucun comparable ! Avec son système territorial, Arvida c’est un projet de société, autant urbain que social. Un projet industriel assis à l’échelle gigantesque du territoire. »

Cette dernière travaille depuis plus de trente ans à l’étude et la sauvegarde de l’héritage arvidien. Elle a travaillé à la mise en valeur de la candidature d’Arvida dans les différents dossiers de reconnaissance patrimoniale au cours des dernières années. La chercheuse sert également de conseillère à la ville lorsqu’il est question d’urbanisme et de mise en valeur patrimoniale.

Elle souligne que la particularité du projet réside autant dans son urbanisme que dans la volonté de sa population à préserver son patrimoine.

Arvidiens résilients et fiers

L’un des éléments importants dans la sauvegarde du patrimoine arvidien est l’attachement de ses citoyens à leur bourgade.

La fusion de 1975, lorsqu’Arvida a été regroupé à Jonquière, a d’ailleurs mis à rude épreuve le secteur alors qu’Arvida s’est vidé d’environ 30% de sa population. La Ville de Jonquière a d’ailleurs utilisé divers moyens pour tenter d’effacer l’identité distincte d’Arvida.

« La Ville a volontairement évité d’investir dans les infrastructures urbaines d’Arvida. Ce sont vraiment les citoyens d’Arvida qui ont maintenu le patrimoine, avec leur amour pour leur environnement, en entretenant leur maison, en continuant à investir dans leur centre-ville », souligne la chercheuse.

Cette dernière ajoute d’ailleurs que l’élection du conseiller Carl Dufour abonde en ce sens, puisqu’il est, toujours selon elle, le seul conseiller de l’histoire du Québec à s’être fait élire sur la promesse de la protection d’un patrimoine.

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