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Michel Potvin confiant pour l’avenir de notre agriculture

Denis Hudon
Le 13 janvier 2023 — Modifié à 10 h 46 min le 13 janvier 2023
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

L’agriculture se porte bien dans la région et elle est bien vivante. C’est le constant que fait Michel Potvin, bien connu comme conseiller municipal à Ville de Saguenay, mais qui est aussi un producteur laitier de longue date.

« Bien sûr que ce n’est pas facile tous les jours. On dépend beaucoup des conditions climatiques, mais on fait avec. Il n’y a plus grand-chose qui nous surprend. Je suis un optimiste et j’ai confiance en l’avenir de notre industrie. Mais pour ça, il faut s’en occuper », dit-il.

La région compte tout près de 1 200 fermes dont la production laitière est la principale avec le bleuet (production et transformation concentrées surtout au Lac-Saint-Jean). Le nombre d’exploitations agricoles est plutôt stable ces dernières années, précise par ailleurs le président de l’UPA, Mario Théberge.

« On retrouve les 2/3 de la production laitière au Saguenay et 1/3 au Lac-Saint-Jean. Notre région produit environ 170 millions de litres de lait annuellement sur une production provinciale de quelque 3,4 milliards de litres », mentionne Michel Potvin.

Gestion de l’offre

Les défis et enjeux sont nombreux. L’un des grands défis du producteur agricole est la rentabilité. La main-d’œuvre et la relève sont aussi des enjeux.

« Ce qui m’inquiète, c’est la concentration des fermes. La perte d’une ferme est toujours triste. On doit s’occuper de la relève. Juste dans mon rang sur quatre fermes, trois sont sans relève. C’est un travail 365 jours par année ».

Pour Michel Potvin, le meilleur outil pour les agriculteurs est la règle de la gestion de l’offre.

« Tout le monde est sur un même pied, d’un océan à l’autre. La gestion de l’offre, c’est ce qui permet aux producteurs de vivre. Il y a quand même des défis. Il faut arrêter l’ouverture des marchés provenant de l’extérieur comme on l’a vu dans les dernières années avec différentes ententes commerciales. Presque partout ailleurs sur la planète, les producteurs de lait crèvent. Quand on se compare, on se console. Notre système est basé sur le prix juste de production. Il faut protéger nos acquis car on peut devenir à risque », prévient-il.

Michel Potvin se méfie de la mondialisation à outrance qui, dit-il, appauvrit les plus petits et enrichit les plus gros. Il rappelle l’adage qui dit « Nourris bien ton peuple et tu éviteras les révolutions. »

 

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