L’haltérophilie n’est pas le sport le plus populaire ou le plus pratiqué dans la région ou ailleurs au Québec, mais ses adeptes sont de véritables mordus. Au-delà de lever une charge lourde, c’est tout l’aspect technique de ce sport qui le rend si spécial aux yeux de ses athlètes. Mais est-ce un sport accessible pour le grand public ? Incursion dans le monde de l’haltérophilie.  

« C’est un sport plus ou moins compris par les gens, j’ai l’impression. Et c’est un vieux sport qui est très technique, ce n’est pas tout le monde qui peut l’enseigner adéquatement. Ça prend des entraineurs qui connaissent très bien ça », commente le propriétaire du Centre d’entrainement fonctionnel et du Club d’haltérophilie de Jonquière, Yves-Éric Pilote.  

À son gym, il souligne n’avoir que quatre membres sur la centaine qui pratiquent sérieusement l’haltérophilie. Mais pourquoi ce sport attire si peu de gens ?  

« Ce n’est pas parce que c’est compliqué, mais c’est surtout que ça demande beaucoup de motivation et il faut être prêt à s’y dédier à 100 %. Quand tu embarques complètement dans l’haltérophilie, et que tu veux aller en compétition, les standards sont extrêmement élevés pour se qualifier. Ça prend donc beaucoup de vouloir et une très grande rigueur d’entrainement pour y arriver. » 

La magie  

De l’extérieur, l’haltérophilie peut sembler être un sport où le seul objectif est de lever une charge lourde. Mais pour les adeptes de ce sport, c’est tout l’aspect technique de celui-ci qui les accroche le plus.  

« Quand les gens se rendent compte des méthodes et de la mécanique nécessaire pour bien lever ces charges, c’est là qu’ils accrochent à ce sport. Ce n’est pas seulement une question de forcer très fort. Il faut apprendre à bien positionner son corps, comment utiliser ses leviers pour maximiser sa force. Il y a beaucoup plus de technique derrière tout ça qu’on peut le penser, et c’est ça que les mordus de l’haltérophilie aiment. Au-delà de lever une charge très lourde, la satisfaction vient surtout quand tu réussis parfaitement une technique de levée. La magie, elle est là. »  

Nouveau souffle 

Grâce notamment au crossfit qui a gagné en popularité dans les dernières années, l’haltérophilie bénéficie d’un second souffle. 

« Dans le crossfit, on pratique un peu l’haltérophilie aussi. C’est moins technique et rigoureux, mais ça donne un coup de main pour redonner un certain engouement à ce sport. » 

De plus, depuis maintenant quatre ans, le Centre d’entrainement fonctionnel offre une concentration sport en haltérophilie avec la Polyvalente d’Arvida.  

Cette année, ils sont 34 jeunes à y participer.  

« Ce volet permet de rendre ce sport plus accessible grâce à tout l’entrainement fonctionnel qu’on fait autour aussi. Et avec autant de jeunes, ça permet de créer une belle relève pour ce sport peu pratiqué ici. »