Mercredi, 24 avril 2024

Économie

Temps de lecture : 1 min 33 s

Vaste mouvement de désyndicalisation chez Desjardins

Serge Tremblay
Le 13 janvier 2023 — Modifié à 10 h 27 min le 13 janvier 2023
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Sans trop faire de bruit, un vaste mouvement de désyndicalisation continue de toucher les Caisses Desjardins au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Après celle d’Arvida-Kénogami qui s'est désafiliée, les succursales de Jonquière, Chicoutimi et Alma sont actuellement en réflexion.

Questionnée pour expliquer ce mouvement de désyndicalisation, une source digne de foi chez Desjardins identifie trois raisons principales : des problèmes et barrières du point de vue des communications avec l’employeur, le 2% du salaire brut attribué au syndicat et les difficultés à obtenir des augmentations salariales en raison des relations entre le syndicat et la partie patronale.

« Nous avons des supers bons patrons et la Caisse nous donnait plus en avantages que les négos du syndicat. Oui, les employés veulent de meilleurs salaires, mais ils veulent aussi des bonnes communications-relations avec l’employeur, ce qui était impossible avec le syndicat », de nous mentionner notre interlocuteur.

Demande au Tribunal

Compte tenu de la difficulté rencontrée pour la désyndicalisation, parce que les employés concernés sont coincés entre le syndicat et l’employeur, une demande au Tribunal administratif du travail a été formulée.

Beaucoup d’employés d’autres caisses syndiquées commencent à s’interroger et à poser des questions auprès de ceux qui ont obtenu le retrait du syndicat. Selon certains membres du personnel interrogés, le syndicat manquerait de transparence et on déplore une forme d’intimidation auprès des syndiqués.

D’autres employés prétendent que le syndicat veut seulement rester en place pour des raisons financières. Enfin, des employés se plaignent que l’ancienneté prend le pas sur la compétence dans l’attribution des postes affichés.

Version patronale

« Les négociations se poursuivent depuis un an mais les relations entre les deux parties sont très bonnes », de préciser pour sa part Richard Villeneuve, président du comité patronal chez Desjardins.   Le syndicat a fait une demande auprès du Tribunal administratif du travail afin de nommer un conciliateur pour trouver un terrain d’entente entre les deux parties. Le conciliateur a été nommé, et une rencontre entre les parties patronale et syndicale aura lieu à la fin de janvier.  . On respecte le choix de nos employés, ils ont carte blanche.  Ils ont le choix de se désyndicaliser ou non ».

Le 92,5 a tenté d’avoir la version syndicale, mais malgré les tentatives, il n’a pas été possible d’obtenir un retour d’appel de leur part.

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