Culture

Temps de lecture : 1 min 33 s

Un univers au bout des doigts

Yohann Harvey Simard
Le 06 juin 2021 — Modifié à 21 h 23 min le 06 juin 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Un bas, du carton, des pompons, de la mousse, de la feutrine et des yeux amovibles, voilà à peu près tout ce dont Karine Tremblay a besoin pour créer tout un univers.

Cette liste de matériaux, à laquelle peut sans problème se greffer d’autres éléments, Karine Tremblay la transmet aux écoles primaires et CPE qui désirent participer à son atelier virtuel de fabrication de marionnettes. L’atelier a été conçu en partenariat avec le Théâtre Les Amis de Chiffon et s’appuie sur les contributions volontaires.

« Les écoles peuvent nous contacter sur la page Facebook du Théâtre et puis on leurs envoie le lien de l’atelier et la liste de matériel. Les enfants peuvent ensuite commencer à construire une petite marionnette rigolote à partir d’un bas », précise la tutrice académique et artiste pluridisciplinaire Karine Tremblay.

Tout en se plongeant dans la peau de son personnage, Karine Éclat de Lune accompagne les enfants dans la création de leur marionnette, étape par étape.

Elle ajoute que les marionnettes seront munies d’un bras permettant une plus grande variété de mouvements.

« En 20 ans, je n’ai pas vu beaucoup de marionnettes avec un bras. C’est un beau bonus de construction », souligne-t-elle.

Place à l’imagination

Une fois la confection de leur marionnette « à gueule » complétée, les enfants n’ont plus qu’à leur donner vie. C’est alors tout un monde qui s’ouvre à eux.

« Cette marionnette-là, elle est particulière parce qu’elle est bavarde. Elle peut raconter beaucoup d’histoires. Les enfants peuvent donc construire toute sorte de saynètes et des histoires rigolotes. C’est très malléable comme activité. »

En effet, selon Karine Tremblay, la possibilité qu’ont les classes de « réinvestir » les marionnettes est un aspect non négligeable de son atelier. Longtemps après, les enfants peuvent continuer à les utiliser dans le cadre de spectacles qu’ils pourront organiser eux-mêmes, explique-t-elle.

Plusieurs vertus

Par ailleurs, plus qu’un divertissement, Karine Tremblay soutient que son atelier comporte plusieurs vertus au plan pédagogique.

« Ça travaille beaucoup la dextérité, mais ça permet aussi aux enfants d’apprendre que dans la vie, les choses se font étape par étape, autant pour un texte écrit que pour un bricolage. »

Elle souligne d’ailleurs le fait que la création de petits spectacles favorise l’apprentissage du français tant à l’écrit, lorsque les enfants en feront l’écriture, qu’à l’oral, lorsqu’ils les présenteront à leurs camarades.

 

 

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