Culture

Temps de lecture : 1 min 38 s

La Galerie La Corniche : Galeriste de mère en fille

Le 08 février 2022 — Modifié à 08 h 09 min le 08 février 2022
Par Marie-Ève Lavallée

La Galerie d’art La Corniche est une figure de proue dans le paysage culturel du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Signant 46 ans d’existence, la galerie d’art familiale a traversé les époques en s’assurant de garder toujours vivante la mémoire des artistes d’ici.

Chantale Hudon a le métier de galeriste dans le sang. C’est sa mère, Pâquerette Hudon, qui en 1974, a lancé les débuts de la galerie dans le sous-sol du bungalow familial à Chicoutimi.

« Ma mère faisait partie d’un groupe de femmes, pour qui, rester à la maison n’était pas leur tasse de thé. Elles organisaient différentes activités, dont un encan annuel de tableaux, au profit de la Société des Arts qui est devenu l’auditorium Dufour. Ensuite, elle a commencé à faire des expositions dans notre petite maison, avec les quatre enfants dans le décor » se remémore Chantale Hudon.

Ainsi, en 1976, La Corniche ouvre officiellement ses portes au grand public sur la rue Lafontaine. Toutefois, elle déménagera à trois reprises jusqu’en 1992 où elle nichera sur la rue Racine à l’emplacement actuel.

Effervescence identitaire

Les balbutiements de la galerie ont rapidement suscité l’engouement pour les arts dans la population. Chantale Hudon se souvient de l’attraction qu’exerçaient les artistes et les vernissages dans les années 70 et 80.

« À l’époque, c’était courant d’entendre dans les galeries : " Est-ce que c’est un artiste de la région? ". On ne parlait pas d’acheter local, on le faisait point. Des artistes comme Benoit Savard, Arthur Villeneuve, Léo-Paul Tremblé vivaient de leur art en galerie dans notre région ».

Avec ce bouillonnement culturel, la fille d’entrepreneure est venue prêter main-forte à sa mère à la galerie. Elle est alors littéralement tombée en amour avec la ferveur du milieu des arts, qui ne l'a jamais quitté.

Depuis 1998, elle tient les rênes de l’institution qui cherche encore aujourd’hui à faire rayonner les peintres d’ici.

Suivre la vague

Des galeries qui, comme La Corniche, persistent dans le paysage, on n’en compte « pas plus d’une dizaine au Québec ». Comme d’autres galeries en région, elle a réussi à suivre le marché en rejoignant la mouvance du web à la fin des années 90.

Aujourd’hui, l’essentiel des collections que Chantale Hudon expose évolue au gré de ses coups de cœur artistiques.

« Je suis passé au travers d’un paquet de générations d’artistes… J’ai un profond respect pour les artistes d’aujourd’hui. Ils doivent travailler fort pour réussir et sont souvent multidisciplinaires ».

 

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES