Culture

Temps de lecture : 1 min 48 s

Douance : Le son brut d’Alexandrine Rodrigue résonne encore

Le 16 juin 2022 — Modifié à 16 h 42 min le 16 juin 2022
Par Julien B. Gauthier

Connue au sein de la formation folk Chassepareil, c’est dorénavant avec son projet solo, Douance, qu’Alexandrine Rodrigue se fait remarquer. Après avoir livré un premier EP à la signature grunge et « lo-fi », la musicienne originaire du Saguenay poursuit la création d’un second album.

Sorti en 2021, son premier album l’a propulsée en demi-finales des Francouvertes, lui ouvrant la porte à de nombreuses opportunités et festivals.

Un tremplin fort apprécié pour la jeune artiste qui a pu accoucher de sa propre identité artistique au cours de la dernière année. L’auteure-compositrice-interprète a su toucher les cordes sensibles du public.

Douance, c’est en quelque sorte la nature profonde de la guitariste et chanteuse qui donne dans un style alternatif sortant des conventions établies.

« Ça faisait vraiment longtemps que je souhaitais faire mes propres compositions et mes propres chansons, mais je n’étais pas game. Pour me pousser à le faire, je me suis lancé l’ultimatum de les écrire en un mois et de les jouer en première partie de Julie Doiron à l’Escogriffe à Montréal, » partage-t-elle.

Concours de circonstances, Dany Placard se trouve dans l’assistance et lui offre de réaliser son premier EP.

À la barre de la production, la guitare et la basse de Placard influencent le son rock et garage qui égratigne l’oreille et le cœur juste au bon endroit.

Du grunge francophone?

Il est plutôt rare d’entendre du grunge francophone au Québec. C’est pourtant ce que propose Alexandrine avec cet ovni musical très actuel.

Un style qui coulait de source pour la musicienne qui n’écoutait que le genre au moment de la composition de l’album.

« J’écoutais beaucoup de trucs en marge et j’ai toujours été intéressée par l’œuvre des femmes en musique. Mes influences vont de Sonic Youth en passant par Cat Power, Beck et la musique des années 90 en général. Ce qui m’intéresse en musique, ce n’est pas tant la performance et les solos, c’est plutôt de livrer l’émotion brute. »

Des inspirations que l’on peut entendre sur le microalbum de six chansons décrit comme un « mariage entre la honte et la beauté, l’ode à la vulnérabilité, le cri à l’amour éternel à l’aube de la fin. »

Un album qui va sonner une tonne de brique

Pour son prochain album plus high-fi, la musicienne sera accompagnée de Viviane Roy (Hay Babies, Laura Sauvage) à la réalisation.

Elle avait « envie de se gâter » et de faire un album « plus produit » avec plusieurs couches d’instruments tout en restant fidèle à son essence.

Pour la saison estivale, elle promènera ses chansons en compagnie de ses musiciens et musiciennes du côté de la Gaspésie et de Montréal.

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