Culture

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Arrêter le temps sur l’image : L’exposition Une chambre à soi de Nélanne Racine

Le 29 mars 2022 — Modifié à 18 h 48 min le 29 mars 2022
Par Marie-Ève Lavallée

Du 4 février au 2 avril 2022, l’artiste multidisciplinaire, Nélanne Racine, dépose ses œuvres au Centre Bang à Chicoutimi. Puisant son inspiration dans le 7e art, l’univers visuel de l’artiste explore la question du choix de façon singulière.

Une chambre à soi, c’est le terreau fertile, l’espace à la création que l’artiste, Nélanne Racine, recherchait pour amorcer son plus récent cycle de création.

Dans ce lieu, en soi, a émergé instinctivement le désir de s’approprier du contenu filmique, des scènes de films, pour raconter un récit.

« Je cherchais le moyen de raconter une histoire intime au plus grand nombre sans aller dans le trop personnel », explique l’artiste.

Ainsi, dans un mouvement d’exploration, elle a donné naissance à un corpus de plus de trente estampes en taille-douce, une quinzaine de dessins, quatorze impressions numériques sur papier japonais et une sculpture de cuivre.

Avec Une chambre à soi, l’artiste Nélanne Racine questionne par l’entremise de ses œuvres la notion de choix fondamentalement humaine. (Photo courtoisie centre d'art actuel Bang, crédit : Paul Cimon )

D’ailleurs, l’exposition se laisse appréciée de la même manière que l’intrigue au cinéma où l'on recherche à résoudre l’énigme.

« Les images de films reproduites mettent en scène des moments clefs où les protagonistes s’apprêtent à prendre une décision importante. Je souhaitais interroger la notion de choix à travers des personnages et des histoires qui m’interpellaient ».

Fil d’Ariane

Une chambre à soi, présenté dans deux salles de l’Espace Séquence du Centre Bang, se vit en deux temps, mais sur un même continuum.

En premier lieu, le spectateur rencontre dessins et estampes dans un environnement lumineux pour ensuite découvrir une salle plus petite et sombre.

Suspendues dans l’environnement, des impressions numériques sur papier japonais faites à partir des photographies de l’artiste flottent dans l’espace. De même, on peut apercevoir au fond de la pièce un pharynx trônant dans l’obscurité.

Dès lors, plusieurs interprétations sont possibles avant de comprendre le propos de l’installation.

« J’ai photographié à l’aide d’un appareil argentique les étapes de la sculpture du pharynx. Pour ce qui est du pharynx, c’est un lien avec la notion de choix plus par réflexe que par un processus de réflexion. La gorge c’est aussi un carrefour qui est responsable de la déglutition, de la respiration, de la phonation et de l’audition ».

Pour l’artiste, le fil d’Ariane, entre les deux salles, se trouve naturellement dans la réutilisation des plaques de cuivres des estampes transformées en une statue.

Du reste, Nélanne Racine verra possiblement son exposition voyager dans les foires en art contemporain du Québec pour les mois à venir.

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