Chroniques

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Le 02 septembre 2022 — Modifié à 08 h 43 min le 02 septembre 2022
Par Mélyna Girard

Chronique

Il y a de cela quelques semaines, Ville de Saguenay annonçait qu’il y aurait un projet de rénovation majeure pour le Stade Richard-Desmeules au coût de 4 millions. Dès cet instant, la bonne vieille guerre de clocher s’est mise à retentir sur les réseaux sociaux. Les défenseurs de Chicoutimi en veulent à ceux de Jonquière au sujet du Centre Vézina etc., etc., etc.

Malheureusement, je n’ai pas de solution concernant les divisions sur le territoire de Saguenay. J’aime à penser que le temps fera son œuvre et peut-être que les générations qui nous suivent n’auront rien à cirer des « on sait ben! ».

Certains commentaires m’ont toutefois atteint plus que d’autres. « Évidemment, c’est encore le sport. Les millionnaires de la balle », disait une internaute carrément dans le champ gauche! Nous avons trop de doigts sur une main pour compter le nombre de joueurs sorti de la ligue de baseball junior Élite qui sont devenus millionnaires. Dans la vie, je suis un grand consommateur de sport et ça, vous le savez. Ce que vous ignorez peut-être, c’est que je suis aussi mordu de culture. J’ai alors eu un flash que j’aimerais partager avec vous.

J’aimerais vous faire remarquer ceci. Quand un projet sportif avec de l’argent public est à l’agenda, les fameux commentaires qui dénigrent le hockey, le baseball ou autres fusent de toute part. Quand un projet public culturel se présente, les commentaires négatifs pleuvent également. « Ça va intéresser qui ça, ahhh les tartistes, encore de l’argent pour un projet qui va attirer 15 personnes », en est un exemple éloquent.

Entre le milieu sportif et culturel, il réside un fjord de mépris. Mais dans le fond, ils veulent la même chose : l’épanouissement des jeunes! Pousser une rondelle ou un pinceau, c’est la même affaire. Un cours de chant et une pratique de soccer, même chose. Et sans être plate, ça serait surprenant de voir sortir une Céline ou un Ronaldo, mais le jeune s’amuse et c’est ça qui compte le plus.

Comme les projets font du surplace à Saguenay depuis trop longtemps, il serait le temps de faire une coalition entre les ténors des différents milieux sportifs et culturels. Est-ce que je rêve en couleur ? Prouvez-moi le contraire.

Permettez-moi, en terminant, de souhaiter une bonne rentrée scolaire à mon ex-collègue, et surtout ami, Alexandre Tremblay. Je sais que le mot courage est très variable, mais quitter un poste de Morning-man avec de belles conditions à 41 ans, pour se lancer dans un BAC de 4 ans en enseignement à l’UQAC, ça prend du « guts » en tabarouette.

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