Chroniques

Temps de lecture : 2 min 8 s

Moi et l'argent

Le 01 juin 2023 — Modifié à 10 h 01 min le 01 juin 2023
Par Mélyna Girard

Chronique

J’ai une très mauvaise relation avec l’argent. Plus jeune, j’achetais sans vraiment réfléchir. Quand j’en suis venu à voler de mes propres ailes, n’ayant plus ma mère pour me retenir, je mettais tout ce que je désirais dans le panier. Les mauvaises langues diront que ce n’est pas pour rien que j’ai atteint un poids de 400 livres, mais ça, c’est une autre histoire.

Les années ont passé, j’ai vieilli et je me suis mis à réfléchir et courir les aubaines. J’achète encore beaucoup, mais mieux. Je dois toutefois mentionner que je ne sais toujours pas compter et que j’ai besoin d’un encadrement financier, aussi connu sous le nom de « ma conjointe ».

Depuis quelques mois, je me demande sérieusement qui fait partie de ma « gang ». Les petits pas fins qui ne savent pas compter. Je ne vous apprends rien quand je vous dis que l’inflation est omniprésente dans nos vies. Je déteste parler pour les autres, alors je vais le faire en utilisant mes champs d’intérêt.

Je suis un collectionneur de vinyles. Un album coutait en moyenne 30 $ il y a 4 ans et c’est rendu à 50 $. Même phénomène dans l’usagé où des augmentations de 50 % sont monnaie courante. Pourtant, les ventes demeurent en augmentation et dans la région, les salons comme celui organisé par Alliance Vinyle Sag-Lac sont toujours très populaires. Est-ce que je vais arrêter ma collection ? Non !

Dans l’évènementiel, il en coûte désormais 250 $ pour voir Dépêche Mode et Peter Gabriel. Tous les billets se sont envolés. Metallica ose même faire un forfait de 2 concerts au Stade olympique de Montréal à plus de 500 $ et ce sera plein. Dans le sport, il y a toujours une liste d’attente pour obtenir des billets de saison des Canadiens de Montréal. Un exemple plus personnel, il y a 5 ans, un billet pour voir mes Bengals à Cincinnati (petit marché), c’était 100 $ US dans le niveau 100. C’est maintenant 180 $ US. Est-ce que je vais cesser d’aller les voir ? Non !

Récemment, j’ai assisté pour la toute première fois à un vernissage dans la région de Québec, celui de mon artiste peintre préférée, Isabelle Lockwell. Quand un tableau était vendu, on lui collait un petit point rouge sur sa fiche descriptive. À peine 30 minutes après l’ouverture, j’avais l’impression que la galerie souffrait de la varicelle tellement il avait des boutons rouges partout. D’après vous, est-ce que j’ai résisté ? Bien sûr que non !

Le week-end, les quincailleries, les boucheries, les centres botaniques, la SAQ et les bons restaurants ont tous ce point commun : ils sont bondés de monde ! Je ne vous parle même du géant Costco qui ne semble jamais ralentir. On « chiale » tous que ça coûte cher, avec raison, mais personne ne semble appuyer sur « les breaks ». Si vous êtes capables de résister à cette vague de consommation, je vous admire.

Si le crash arrive, moi et ma « gang » de petits pas fins, allons nous cogner le nez pendant que vous allez bien rigoler !

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES