Chroniques

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Le modèle collégial

Le 25 mai 2022 — Modifié à 09 h 15 min le 25 mai 2022
Par Mélyna Girard

Chronique

Les Jeannois du collège d’Alma étaient à une victoire d’accéder à la finale de hockey masculin D1, mais ils ont perdu. Par contre, je ne peux que me réjouir du succès de l’équipe cette saison.

Pourquoi? Parce que j’adore le modèle de cette ligue, tout simplement. Même s’ils ont encore des allures de petits nouveaux, les Jeannois sont là depuis le lancement de la ligue en 2009-2010, dirigés depuis le jour un par l’entraineur-chef, Pascal Hudon.

Le premier match de la demi-finale contre le Cégep de l’Outaouais a attiré plus de 1 000 spectateurs. Vous allez me dire que c’est loin des chiffres des Sags et des Marquis et vous avez raison, mais outre ses 2 géants, qui attirent plus de 250 personnes?

Parlons du modèle de hockey. Il est très inspiré de ce qui se fait chez nos voisins du sud, bien que le système scolaire soit complément différent. Le Cégep n’existe pas chez les Américains. Pour le reste, c’est similaire sur plusieurs points.  Il n’y a pas de repêchage ni de territoire protégé.

Les programmes des différents collèges et cégeps doivent attirer le jeune joueur et le recrutement est primordial. Il faut aussi convaincre les parents du sérieux des entraineurs et de l’établissement scolaire, car si tu ne réussis pas tes cours, tu ne joues pas!

Autre fait intéressant, les transactions n’existent pas. À moins de demander un transfert ou de quitter tout simplement, le hockeyeur va débuter et finir son séjour collégial avec la même formation et surtout, un diplôme.

Le calendrier est bâti pour les études avec une trentaine de parties seulement, des déplacements raisonnables et des séries éliminatoires très courtes. La qualité des entraineurs-chef est surprenante. Des ex-joueurs de la LNH tels Stephan Lebeau, Stéphane Fiset et Éric Messier sont entraineurs, tout comme l’ex-as buteur des Saguenéens de Chicoutimi, Maxime Boisclair, qui dirige en Abitibi.

Évidemment, cette ligue est encore vue comme un plan B chez la majorité des jeunes. Pour la plupart des jeunes Québécois, sauf ceux du West Island montréalais, la LHJMQ reste l’objectif ultime. Ce qu’il faut savoir, c’est que la carrière du jeune ne meurt pas après le collégial. Il reste encore plusieurs options comme le hockey universitaire québécois et canadien, l’Europe et même des possibilités vers l’universitaire américain en 3e division.

Vous comprenez maintenant pourquoi j’aime ce modèle? Maintenant, espérons que ce beau parcours en séries fera davantage connaitre la ligue au niveau populaire et qu’on ne regardera plus les Jeannois comme les « p’tits nouveaux ».

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