Chroniques

Temps de lecture : 2 min 7 s

Le déclin de l'empire...

Louis Potvin
Le 26 avril 2023 — Modifié à 10 h 53 min le 26 avril 2023
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

Jasette de la gazette

Est-ce que nous sommes rendus à un point de bascule ? Est-ce que nous nous retrouvons au-dessus de la montagne et nous amorçons une longue descente vers l’inévitable ? Le système semble se détraquer lentement, mais sûrement.

Je suis loin d’être un spécialiste de l’économie, mais ce que je constate à petite échelle me fais redouter le pire. J’espère me tromper.

Ça ne lâche pas. L’augmentation du prix de la canne de jus de tomates. Tu fais rire de toi quand tu mets 20 $ d’essence dans l’auto. 300 $ de plus pour assurer ta maison. Et je n’évoque pas le renouvellement de l’hypothèque qui peut donner le vertige.

Normal dans ces circonstances que les gens commencent à faire de l’anxiété. 44 % des répondants à une étude de Centraide Grand Montréal affirment vivre avec une anxiété modérée à extrême à réussir à boucler la fin du mois. Ce n’est pas rien.

Mais, est-ce suffisant pour se réveiller?

Les gens ne parlent que de l’inflation, mais est-ce qu’ils cessent de consommer? Est-ce qu’ils tentent de consommer différemment? Je n’en ai pas l’impression. On dirait qu’on continue à acheter sans se douter qu’on va frapper un mur. Comme un chevreuil aveuglé par les phares d’une voiture. Jusqu’au moment où les cartes de crédit sont pleines et la marge de crédit déborde.

Alors, on fait quoi? Pas facile de dire à ses enfants qu’on a plus les moyens d’acheter la paire d’espadrilles à la mode. Est-ce qu’on abandonne la télé et garde seulement internet? Pas de restaurant cette semaine…

Pour certains, ça sera même d’essayer de trouver un loyer plus petit, mais plus abordable.

À quel endroit couper, quand un énorme pourcentage sert à se nourrir, loger et vêtir?

J’espère seulement que François Trahan, cet économiste qui a prédit une apocalypse économique, se trompe. Il prétend que les prochains mois seront très durs sur notre économie. Que le pire est à venir…

Est-ce que le concept de la simplicité volontaire va nous rattraper? Est-ce que nous devons essayer de moins consommer pour consommer mieux? Est-ce que notre économie basée sur la consommation pourra s’en sortir dans ce cas?

Je me pose des questions. Je n’ai pas de réponses pour cette situation qui se complexifie.

Prenons l’exemple de notre utilisation de la voiture qui devient peut-être insoutenable. Est-ce qu’on pourrait réduire nos déplacements? Est-ce qu’ils sont tous essentiels? Comment favoriser les déplacements actifs dans nos villes et villages alors que tout est configuré pour la voiture?

Plus on se pose de questions, plus c’est démoralisant. Je crois que comme société, nous n’avons plus le choix de réfléchir à notre monde de demain avant que la fatalité nous rattrape.

Et avec les changements climatiques et l’augmentation des catastrophes naturelles, la reconstruction des infrastructures va couter une beurrée. À titre d’exemple, les deux pannes majeures d’électricité des derniers mois et les possibles inondations à venir.

Bon j’arrête là.

Désolé d’avoir gâché votre journée.

Je dois prendre mon auto pour me rendre chez Costco…


Chaque semaine, un membre de l’équipe de Trium Médias prend parole sur un sujet de son choix, c’est La Jasette de la gazette.

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