Chroniques

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La fin des bad boys

Le 10 novembre 2022 — Modifié à 10 h 31 min le 10 novembre 2022
Par Mélyna Girard

Chronique

Enfin le hockey professionnel a fini par embarquer dans la parade. Dans les années 70 et 80, plusieurs histoires épouvantables circulaient autour de certains joueurs. La majorité étant des rumeurs, la corruption et l’argent avaient encore beaucoup de pouvoir pour éloigner la vérité. Des histoires de violences conjugales, de mœurs et j’en passe. N’ayant pas envie de me faire poursuivre, je vais m’arrêter ici!

Depuis quelques années, l’accès à l’information est beaucoup plus démocratisé ce qui fait que lorsqu’une personnalité publique fait le « zouf », c’est presque impossible à cacher.

À ma connaissance, la ligue nationale de football (NFL) fut l’une des premières à sévir sur le comportement de ses joueurs hors terrain. Pour la NHL, je me souviens du défenseur des Kings, Slava Voynov qui fut suspendu indéfiniment en 2014. Il avait alors été accusé puis reconnu coupable de violence conjugale. Un bon défenseur, mais un très petit individu.

Plus près de nous, le cas de Logan Mailloux chez les Canadiens de Montréal fait encore jaser. Pour ceux qui n’ont pas suivi le dossier, voici l’histoire. Le jeune défenseur évoluait en Suède et a filmé ses ébats sexuels pour ensuite partager le tout avec ses coéquipiers. Il a purgé sa peine, mais quand Marc Bergevin a eu la « brillante » idée de le repêcher, la tempête s’est transformée en ouragan de force 5. Depuis sa sélection, le département des relations publiques du CH travaille fort et le jeune semble repentant.

La semaine dernière, les Bruins de Boston, l’une des plus grandes organisations du monde du hockey, a commis tout un impair, la signature de Mitchell Miller. Ce jeune défenseur s’était fait repêcher par l’Arizona puis un reportage a complètement tué sa carrière. À 14 ans, il intimidait, bardassait et lançait des insultes racistes à un jeune noir handicapé en secondaire 2. Il l’a même forcé à manger des bonbons sortant d’un urinoir.

Les Coyotes l’ont libéré en 2020 et les Bruins l’ont signé. Dans les instants suivant sa signature, monsieur Bruins, Patrice Bergeron s’est dit surpris et de ne pas voir d’un bon œil sa venue dans le vestiaire. Le commissaire Bettman a par la suite affirmé que Miller n’était pas le bienvenu dans la ligue. Les Bruins n’ont eu d’autres choix que de reculer et de le libérer.

J’entends certains d’entre vous dire : voyons, le jeune avait 14 ans, on fait tous des erreurs! C’est vrai. Mais vous, à 14 ans, sur une période de plusieurs mois, avez-vous déjà battu un handicapé? Moi non plus!

En 2022, jouer au hockey professionnel n’est pas un droit, mais un privilège. Il reste maintenant à faire le ménage et nous débarrasser des petits salauds de Hockey Canada.

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