Chronique

Depuis quelques jours, je me la coule douce en Floride où je consacre le plus clair de mon temps, le plus sérieusement du monde, à la lecture de romans. J’ai bien quelques tâches à effectuer, mais je peux m’y acquitter à distance. Par exemple étant impliqué dans le monde de l’immobilier, de la radio, de la consultation et de l’écriture, je dois assister ici et là à des réunions « teams », entre deux saucettes dans la piscine ou dans la mer. Mais, alors que je roulais pénard sur la 95 pour venir ici, Louis Potvin, mon rédacteur en chef, un pur et dur, m’a rejoint au téléphone et refusé à mots couverts de me soustraire à ma chronique… même en vacances…

Bref, n’ayant pas en tête de sujet précis, j’ai donc décidé d’y aller d’observations sur l’air du temps, vous savez le type de conversion qu’on a entre amis sur une terrasse, en Floride ou sur la Racine, passant d’un coq à un âne, à bâtons rompus, parlant de tout et de rien.

La Floride : mon frère et moi y possédons un condo. Dans mon livre, c’est un état merveilleux. Soleil, mer, piscine, restos, magasinage, hockey (j’ai pu avoir un billet pour la série Panthers-Bruins pour 90 dollars), baseball, spectacles. Rien d’exotique me direz-vous, mais ce n’est pas l’effet recherché. Pour moi, c’est l’équivalent de posséder un petit chalet… mais dans le sud.

Les taxes aux États-Unis : l’inflation se fait bien sentir ici aussi, surtout à l’épicerie pour les fruits et les légumes. Les restos demeurent très abordables et, même en calculant le taux de change, les vêtements sont beaucoup moins chers. Dans un « outlet », une paire de Nike vaut 70 dollars canadiens, elle est plus du double chez nous. Quant à l’essence, comptez environ 30 % de moins pour faire le plein, toujours en tenant compte du taux de change. On trouve de bonnes bouteilles de vin à 8 dollars, et les alcools forts sont beaucoup moins taxés.

Les motards sans casque : étant moi-même un biker, je frissonne à chaque fois que je vois un motard en Floride rouler sans casque et ils sont légion. Je me dis que s’ils tombent, ils ne se relèveront jamais.

Sophie Grenier : j’avais prédit sa victoire à La Voix et elle l’a emportée haut la main, y allant de prestations sans faille. Elle a tout ; voix, interprétations bien incarnées, candeur, beauté. Mario l’a prendra sûrement dans son écurie. Bien hâte d’entendre son album, elle qui écrit aussi des chansons.

Les sœurs Riverin : la Saguenéenne Marie-Ève Riverin peut dire mission accomplie, elle a relevé avec brio un défi de taille à La Voix, une tâche de géant. C’est elle qui montait les numéros avec les artistes, elle était la « coach de l’ombre », en épaulant les chanteurs en complétant les directives des 4 coachs. C’était bon d’ailleurs de la voir chanter comme choriste avec ses sœurs Caroline et Karine, encadrant Ginette Reno.

L’administration à Saguenay : on ne compte plus les départs et les déplacements de personnel aussi obscurs que répétitifs chez les hauts dirigeants de Saguenay. Directeur général, DG adjoint, avocats, greffière. Problème au niveau du recrutement? Suis-je le seul à trouver ça bizarre?

La Chine et Taiwan : comme n’importe qui, le déploiement de la flotte chinoise autour de Taiwan m’inquiète. Le leader Xi Jinping, un mégalomane assumé, semble vouloir profiter du conflit ukrainien pour effectuer en douce sa propre invasion. Une autre dangereuse escalade.

Le troisième lien : alors un seul tube et non pas deux, dédié au transport en commun. On verra. Mais politiquement, l’acte de contrition publique de Bernard Drainville, au bord des larmes, fut la bonne attitude. Reste que les Lévisiens doivent être en beau cal…

Les pires moments de l’histoire : j’ai profité de ma traversée du continent en auto pour consommer la dernière saison du balado de Charles Beauchesne, les pires moments de l’histoire. Tordant. J’espère juste qu’il ne s’arrêtera pas là.