Mercredi, 11 décembre 2024

Chroniques

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Ah! Les olympiques!

Le 31 juillet 2024 — Modifié à 15 h 04 min le 31 juillet 2024
Par Dominic Bolduc

Comme c'est le cas à tous les deux ans, toutes les nations se rassemblent pour célébrer la fête du sport. Des milliers d'athlètes qui compétitionnent durant une quinzaine de jours pour l'obtention de médailles qui peuvent changer une vie. Mais à quel prix?

Dans certains pays, un champion olympique reçoit la gloire, la richesse, en plus d'être reconnu par toute sa nation. Cette reconnaissance est le résultat d'un travail de plusieurs années, où l'humain s'entraînent afin d'être le meilleur. D’autres olympiens sont pris à un très jeune âge et développer pour être devenir champion. Mais cela ne fonctionne pas toujours et souvent, après un revers, ils sont laissés à eux-mêmes ou même abandonner comme un mouchoir à la poubelle.

Depuis le début des années 2000, le Canada a investi davantage pour améliorer le sort des athlètes, avec de meilleures infrastructures pour leur entraînement et un meilleur cadre pour leur développement.

Toutefois, la récompense pour un olympien médaillé demeure minime; quelques milliers de dollars et un retour à l'entraînement pour les prochaines compétitions. Pour les retraités, les plus chanceux pourront continuer dans leur domaine en devenant entraîneur, tandis que d'autres se trouveront un emploi dans les médias.

Mais la majorité d'entre eux et elles vont devenir de simples citoyens avec un emploi quotidien. Certains devront même retourner aux études. Pourquoi une si grande nation qui fait partie des pays les plus développés au monde ne porte pas plus d'attention à ses athlètes olympiques? Malheureusement, je n'ai pas la réponse.

Malgré tout, nous serons des milliers, voire des millions, à suivre leurs exploits jusqu'au 11 août. Nous assisterons au résultat d'années de labeur et de dépassement de soi dans l'indifférence de la majorité de ceux qui les suivent. Mais durant cette quinzaine, ils et elles seront les rois et reines de leur nation, partout sur les lèvres des sportifs de salon.

Des olympiques propres

À travers les années, plusieurs sagas sont venues gâcher ce qu'on appelle la fête du sport. Parfois, c'est le dopage, d’autres fois, des querelles entre pays, sans oublier certains événements qui sortent de l'ordinaire (Bombes à Atlanta 1996 et prises d'otages à Munich 1972).

Avec la technologie qui évolue constamment, les méthodes d'espionnage ont grandement évolué. Nous ne sommes plus à l'époque de la caméra cachée ou de l'individu qui se faufile à l'entraînement d'un adversaire. On est vraiment rendu ailleurs.

Ce que certains dirigeants de Soccer Canada ont fait avant le premier match contre la Nouvelle-Zélande au niveau féminin est très discutable. Lorsque le chat est sorti du sac, plusieurs se sont questionnés à savoir si c'était la première fois que cela se produisait. Après une courte enquête, on s'est aperçu que c'était monnaie courante et trois têtes de l'organisation sont tombées.

C'est triste pour les joueuses sur le terrain qui n'ont probablement rien à voir avec cette saga et qui doivent payer cher pour le comportement de certains dirigeants que le pouvoir rend toxiques. Si on sort des olympiques, une autre organisation de la sorte a fait honte aux sports. Je parle de Hockey Canada.

Ces organisations doivent être entièrement revues pour qu’on retire toutes les personnes qui en sont à la tête et qui ne sont pas là en premier pour l'amour du sport. Comme quoi la gloire peut faire perdre la tête à certains. Pour d'autres, c'est à se demander comment ils ont eu ce poste en premier lieu...

« L’entraînement et l’alimentation, c’est comme un vieux couple, ça se contredit tout le temps, mais ils sont inséparables… ».

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