Julie Élize Guérin, une spécialiste dans la valorisation des résidus de bauxite et sous-produits industriels, ainsi que sa collègue Marie-Christine Simard, gestionnaire au traitement des eaux usées au Centre de recherche et de développement d’Arvida (CRDA) de Rio Tinto sont devenus les premières femmes à intégrer le réseau RioExcel en devenant RioExpertes à l’échelle provinciale.
Celles-ci désirent ainsi paver la voie à d’autres femmes qui voudraient tenter leur chance un jour.
« Julie et moi, c’est un peu une mission qu’on s’est donnée, quand on s’est rendu compte qu’on était les seules femmes au Québec à avoir cette reconnaissance. Il faut qu’on aide les femmes, qu’on les supporte, qu’on leur montre que c’est possible de faire ça. Oui, on espère vraiment que ça motivera d’autres femmes à effectuer les démarches pour y arriver », soutient Marie-Christine Simard, à l’emploi de Rio Tinto depuis 2017 et qui dispose d’une maîtrise en sciences.
« Ce qu’on aimerait aussi, c’est de les identifier ces femmes-là qui aimeraient intégrer le programme et justement les aider à monter leurs dossiers pour démontrer ce qu’elles ont fait pour l’entreprise et pour quantifier leurs initiatives », poursuit en ce sens Julie Élize Guérin, en poste au sein de la multinationale depuis cinq ans et qui détient un doctorat en agronomie.
Les deux scientifiques avouent s’être influencées dans l’élaboration de leur dossier respectif en vue d’accéder au programme qui permet aux professionnels possédant une expertise et un savoir technique d’être reconnus et de progresser grâce au partage de leur contribution et de leurs connaissances dans l’entreprise.
« Personnellement, c’est Julie qui m’a ouvert la route. Elle avait déjà commencé à monter son dossier avant moi, elle m’en parlait, et pour elle c’était vraiment important. Juste le fait de la voir être super motivée à faire ça, je me suis dit que moi aussi ça me tente », s’est exclamée Marie-Christine Simard, dont la candidature a été retenue au mois d’octobre dernier. Julie Élize Guérin, quant à elle, a reçu la confirmation de son adhésion au réseau en août.
Bien que d’échafauder un portfolio de ce genre est un travail fastidieux qui peut prendre quelques mois à finaliser, Julie Élize Guérin l’admet : ça en vaut la peine.
Une grande fierté
D’avoir été reconnues comme leaders dans leur domaine constitue également une fierté inégalée pour les partenaires. Mme Guérin en témoigne.
« On entre dans un club d’élites ! Pour vrai c’est vraiment une belle récompense, pour le travail accompli, ça prend beaucoup d’efforts monter son dossier, et c’est aussi de mettre sur papier toutes tes réalisations qui ont fait la différence pour l’entreprise. »
Les complices pourront devenir des mentors pour ceux et celles qui sont actuellement en processus pour être admis dans le réseau RioExcel. Des mandats leur seront aussi attribués de temps à autre, parfois même à l’extérieur du Québec.
À noter qu’au pays, ils sont près d’une trentaine d’employés chez Rio Tinto à avoir le titre de RioExperts et 170 à travers le monde.