Le Saguenay-Lac-Saint-Jean perdrait 7,7% soit 562 200 mètres cubes de sa capacité forestière si le décret d'urgence annoncé par le gouvernement fédéral pour protéger le caribou forestier était appliqué.
C’est le calcul qu’a fait le Forestier en Chef Louis Pelletier dans une analyse publiée le mardi 16 juillet.
Au total, la protection des habitats des hardes des caribous forestiers de Val-d'Or, de Charlevoix et du Pipmuacan réduirait de 1,4 million de mètres cubes de bois par année, soit 4 % de la possibilité forestière de l’ensemble du Québec.
« Les zones provisoires associées à la population de caribou boréal de Pipmuacan couvrent la plus grande superficie et génère également l’impact le plus important, soit -790 400 mètres cubes de bois toutes essences par année, ce qui représente près de 57 % de l’impact total du projet de décret. L’impact des zones provisoires pour les populations de caribous de Charlevoix et de Val-d’Or totalise respectivement -357 000 et -245 900 mètres cubes de bois par année », précise-t-on dans le rapport.
Ainsi, les régions du Saguenay—Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord subiraient les impacts les plus importants puisque l'aire de répartition du Pipmuacan se trouve dans ses régions.
Pour ce qui est des répercussions sur les usines et les emplois, le Forestier en chef n’aborde pas cette question dans son analyse.