« Je suis le même Yannick du Patro, mais maintenant je suis député de Jonquière », lance Yannick Gagnon, le nouvel élu caquiste qui a raflé le château fort du Parti québécois le 3 octobre dernier. Connu pour être près de sa communauté jonquiéroise, il promet de rester fidèle à ses convictions.

Être membre d’un caucus aux côtés de 89 autres élus de la CAQ ne l’effraie pas outre mesure. Au contraire. Bien en selle, élu avec 59 % des voix (l’un des plus forts au Québec), il croit qu’avec une équipe forte de cinq députés, la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean en ressortira gagnante.

« Quand le premier ministre m’a approché au printemps dernier, j’ai senti qu’il y avait de la place pour mon profil. Je sais que je vais apporter quelque chose d’intéressant. Et quand on va traverser le parc des Laurentides à cinq députés, et si on travaille bien des choses, ça va être une force », avance-t-il.

Dossiers

Comme député de Jonquière, Yannick Gagnon entend travailler sur plusieurs fronts, particulièrement sur ce qui touche la santé, en misant sur l’agrandissement de l’urgence de l’hôpital de Jonquière ainsi que la relance de Jonquière-Médic.

La qualité de l’eau figure aussi parmi ses priorités. Il explique : « 75 % de l’eau potable provient du lac Kénogami. Je veux travailler avec l’Association pour la protection du lac Kénogami sur différents enjeux. Je pense notamment aux problèmes de goélands dans la baie Cascouia », fait-il valoir.

Transition

Jusqu’à présent, la transition avec le député sortant, Sylvain Gaudreault, se passe bien. Il a obtenu les clés du bureau de circonscription. Il ignore toutefois pour l’instant s’il utilisera les mêmes locaux, puisque le bail arrivera à échéance en janvier 2023.

Toujours est-il que pendant la semaine du 16 octobre, d’autres rencontres avec Sylvain Gaudreault et son équipe sont prévues pour transférer les dossiers. Yannick Gagnon rencontrera aussi son homologue fédéral Mario Simard pour déterminer de quelle façon ils entendent collaborer.

Pour ce qui est du Patro, Yannick Gagnon remettra sa démission sous peu. Préférant ne pas s’ingérer dans le processus, il souhaite laisser l’équipe en place décider de son successeur. Rappelons que c’est Jacques Munger qui assure la direction générale par intérim.