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Un premier centre de traitement pour les blessures traumatiques attendu

Yohann Harvey Simard
Le 25 décembre 2021 — Modifié à 01 h 24 min le 25 décembre 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Le Saguenay-Lac-Saint-Jean devrait avoir son premier centre de traitement pour soigner le trouble de stress post-traumatique en automne 2022. C’est ce qu’avance le président de la Légion Royale Canadienne filiale 235 Chicoutimi, Steeve Fréchette, et son commandant, Luc Fortier, tous deux promoteurs de ce service spécialisé qui serait unique en région.

Steeve Fréchette et Luc Fortier, récemment retraités des Forces armées canadiennes, connaissent bien la réalité des militaires déployés partout sur la planète.

D’ailleurs, c’est leur propre expérience sur le terrain qui les poussa à chercher des solutions pour aider des personnes devant composer avec évènements traumatiques.

« À mon retour d’Afghanistan, j’étais malade, mais je ne le savais pas. Puis en 2011, on m’a dit que j’avais une blessure non physique de stress opérationnel. Pour recevoir des soins, je devais me rendre à Québec et ça me prenait toute mon énergie. À l’époque, simplement sortir de chez moi était une montagne, » relate Luc Fortier.

Si l’ancien adjudant de pelotons était bien soutenu par ses proches, la situation n’est pas la même pour tous. C’est en pensant à leurs confrères et consœurs isolés que les légionnaires actifs ont choisi de créer cette clinique.

Pour les légionnaires, il est primordial de rendre accessible des services à l’ensemble des personnes à risque de subir une expérience laissant des marques invisibles, mais indélébiles.

« Policiers, ambulanciers, pompiers, militaires, infirmières…c’est pour tous uniformes confondus. Le déclencheur des blessures n’est pas le même d’un emploi à l’autre, mais le traitement oui, » soulignent les deux hommes.

Soigner l’individu et la famille

L’organisme à but non lucratif qui aura assise à Chicoutimi devrait créer près de 21 emplois. Pour l’instant, les initiateurs du projet misent sur une approche axée sur le traitement des symptômes allant jusqu’à la réinsertion dans la vie quotidienne.

« La première étape sera de permettre à la personne souffrante de comprendre et de normaliser ce qu’elle vit. Il est important de saisir que si la personne est malade, la famille l’est aussi. On voit des problèmes de gestion de colère, de dépendances au jeu ou encore à l’alcool qui découlent des traumas. Il nous faut travailler sur les dommages collatéraux qui impactent les familles. On veut également privilégier des méthodes comme la zoothérapie et l’horticulture pour faciliter la réadaptation ».

Le lieu convoité pour l’établissement des infrastructures ne peut être dévoilé au grand public pour le moment. Les investissements s’estiment à la hauteur de près de 1 M$ simplement pour sa construction.

 

 

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