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Radioamateur : Bien plus qu’une passion

Le 01 avril 2022 — Modifié à 16 h 40 min le 01 avril 2022
Par Julien B. Gauthier

Éric Mercier et sa conjointe Louise Dufour sont des radioamateurs certifiés depuis 2000. Pour eux, cet outil de communication est devenu un indispensable depuis le déluge de 1996.

« On était coincé au chalet dans les Monts-Valin. Les ponts avaient cédé. On a pris notre bateau pour aller rejoindre notre voisin qui avait un radioamateur. On voulait s’assurer que mes enfants, qui étaient gardés chez ma mère étaient sains et saufs. C’était le seul moyen qu’on avait pour avoir des nouvelles », explique le résident de Jonquière, connu sous l’appellation VA2MEE.

Ainsi, tous les matins à 7h, Éric Mercier allume son radioamateur HF (high frequency), afin de retrouver une véritable communauté de passionnés au Québec. Sa conjointe, connue sous l’appellation VA2LOD fait de même à 9h, mais sur le VHF (very high frequency), mieux connu sous le nom de « deux mètres ».

« On parle de tout et de rien! De l’actualité, de la politique, la pluie et le beau temps. C’est comme si on se connaissait. C’est notre routine », explique-t-il.

La HF peut faire le tour du monde. Éric a même déjà eu un ami en Haïti. Quant à la VHF, celle-ci fonctionne grâce à un réseau de répartiteurs qui se trouvent sur des tours un peu partout dans la région. Il en a même un dans son véhicule.

« On organise des brunchs, des soupers. On se rencontre, on crée des amitiés. On met des visages sur les gens avec qui on communique. Ç’a été utile en temps de COVID, car on a été le seul contact pour des personnes âgées qui étaient seules. J’ai connu des gens que je n’aurais jamais pu connaître sans ça. »

Un incontournable en forêt

« Dans la forêt, c’est notre seul moyen de communication. Moi et ma conjointe pouvons rester en contact quand je vais à la chasse. Je lui fais un compte-rendu de la journée, si tout s’est bien déroulé. Au niveau de la sécurité, c’est imbattable. »

Il est même possible de faire des appels téléphoniques grâce à un système appelé autopatch.

Ouvert à tous

Pour devenir radioamateur, il n’est pas nécessaire d’avoir un gros budget. Pour à peine 100 $, il est possible de se procurer un appareil VHF portatif, qui permet de communiquer dans la région.

Le coût des cours tourne aux alentours de 100 $ et l’obtention d’un permis est de 60 $.

Pour communiquer à travers la planète avec la HF, c’est plus dispendieux. Quelques milliers de dollars peuvent être nécessaires. Par exemple, Éric Mercier a installé une tour de 25 pieds de haut dans sa cour arrière qu’il peut faire pivoter à distance pour atteindre de meilleures fréquences.

À lire : La radioamateur bien vivante au Saguenay–Lac-Saint-Jean

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