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Questions et réponses avec… Rémi Aubin

Le 16 décembre 2021 — Modifié à 16 h 32 min le 16 décembre 2021
Par Julien B. Gauthier

Dans chaque édition du Réveil, nous vous proposons une entrevue avec une personnalité. L’idée est d’aller un peu plus loin de ce que l’on connaît de l’image de la personne. Cette semaine, Rémi Aubin, le célèbre passionné de pêche.

Le public connaît Rémi Aubin le spécialiste de la pêche. Que serait-il étonné d’apprendre de différent?

Les journées commencent très tôt pour ma femme et moi, car nous avons un deuxième travail, celui d’aidants naturels. Notre priorité c’est d’accompagner notre garçon, Jérémie, lourdement handicapé et atteint d’un trouble du spectre de l’autisme afin qu’il soit fonctionnel au quotidien. Dès 5h00 le matin, nous commençons notre journée où nous l’assistons dans tout. Nous lui administrons sa médication, on l’aide à se nourrir et à se laver. Ce n’est pas toujours évident.

Il a des problèmes de santé mentale également, ce qui entraîne parfois des crises qui impliquent de le rassurer et de répéter les mêmes informations pour qu’il comprenne bien. Il est maintenant âgé de 21 ans, fréquente l’école des adultes et participe à des ateliers pour ses besoins particuliers.

Notre priorité, c’est de penser à son confort et ensuite vient le nôtre. On arrive à penser à nous vers 8h30-8h45 quand le transport adapté vient le chercher pour l’école. Ensuite, on se prépare pour notre travail respectif. C’est un véritable branle-bas de combat au quotidien.

Quelles passions vous animent en dehors de la pêche?

Je suis un vrai passionné de musique. Je me souviens qu’à cinq ans, je m’assoyais dehors pour écouter les tambours de la Garde paroissiale du secteur. Au cours de ma jeunesse, j’ai étudié les percussions à l’École de musique de La Baie et j’ai fait partie de plusieurs groupes et associations de musique. La période qui m’a le plus marqué, c’est quand je jouais de la batterie avec mon ancien groupe rock, Bringues. Entre 1989 et 1996, on a été actif sur la scène locale et parfois on donnait des spectacles dans l’Est-du-Québec et même au nord. On a joué pour Hydro-Québec justement à l’époque. On faisait beaucoup de reprises des succès rock des années 50 à 90.

Encore aujourd’hui, je joue de la batterie. J’ai délaissé un peu le rock pour m’attaquer à des pièces jazz plus complexes qui exigent plus de travail. À la maison, quand j’ai besoin de me défouler, je fais sonner mon drum fabriqué en bois d’érable. J’aime le son que fait une bonne vieille caisse traditionnelle.

Je tripe aussi sur la musique latine. J’ai ajouté à mon ensemble des timbalaises et des cloches à vaches pour aller chercher certaines sonorités latinos. Quand je fais des voyages dans le Sud, comme à Cuba, ce n’est pas rare que je fasse des « jams » avec les musiciens de la place.

Quelles sont les valeurs qui guident vos choix?

Ma priorité dans ma vie, c’est la famille. Ma femme et moi avons réussi à passer au travers de plusieurs épreuves grâce au fait qu’on communique beaucoup. Nous sommes ensemble depuis 29 ans et on se considère heureux. Plus fatigués qu’avant, mais heureux.

Aussi, le bon service que j’offre aux clients c’est crucial pour moi. Malgré les difficultés et les défis au quotidien à la maison, je m’organise toujours pour arriver frais, disponible et souriant à l’Accommodation des 21 où je suis gérant du département de la pêche. Je suis très sollicité et les gens m’attendent le matin pour des conseils.

J’ai eu la chance de réaliser beaucoup de rêves dans ma vie. Je fais partie des personnes qui croient que ce n’est pas parce qu’on vit des épreuves que l’on devient malheureux. C’est possible d’atteindre ses buts et de se réaliser malgré tout. J’étais un enfant en difficulté et j’ai travaillé très fort pour compléter mes études en éducation spécialisée. Quand on veut quelque chose, on peut y arriver avec la force de la volonté.

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