Dans chaque édition du Réveil, nous vous proposons une entrevue avec une personnalité. L’idée est d’aller un peu plus loin de ce que l’on connaît de l’image de la personne. Cette semaine, Priscilla Nemey, reconnue pour le développement du port d’escale de croisières internationales à Saguenay.
Vous êtes reconnue à Saguenay dans le développement du plus important port d’escale sur le Saint-Laurent et aussi plus récemment pour votre retour à Promotion Saguenay à titre de directrice générale. Qu’est-ce qui vous stimule au travail?
J’ai toujours aimé concrétiser et réaliser des projets. La réalisation de défis a toujours été une belle source de motivation pour moi. Je dirais même que ce qui est le plus important pour moi dans mon quotidien, c’est la qualité de l’équipe qui m’entoure. J’ai le bonheur de travailler avec une équipe de professionnels extraordinaires et je pense que c’est eux aussi qui me donnent cette flamme-là. En fait, ce sont eux aussi qui me poussent à développer Saguenay et à l'aider à rayonner.
Une chose qui me rend fière, c’est de voir la mobilisation des gens derrière les projets que nous avons mis en place à Promotion Saguenay. Par exemple, le projet de port d’escale de croisières internationales, c'est grâce à ces gens-là qui ont à cœur de livrer une expérience incroyable aux visiteurs internationaux. Ils sont devenus en quelque sorte des ambassadeurs. Cette mobilisation dans le secteur touristique ou économique me rend fière. De voir ces gens qui embarquent dans nos projets à fond et qui y croient, c’est sûrement ça qui me touche le plus. Parce que la pérennité du développement d'une région passe par les humains qui vont les vivre après. Nous, nous ne sommes pas plus que des initiateurs de projets, mais après ça perdure grâce à eux.
En tant que femme qui occupe un poste de direction, un secteur composé encore majoritairement par d’hommes, que pensez-vous de la place des femmes dans le marché du travail?
C’est très intéressant pour moi la présence des femmes dans le milieu du travail. Je dirais qu’elle apporte une belle couleur au développement économique, une façon différente de voir les choses et même d’aborder certains problèmes. Le conseil que je souhaite donner aux plus jeunes femmes qui démarrent dans le domaine, c’est « croyez en vous » et n’hésitez pas, car nous avons quelque chose à apporter comme femme. Il faut y croire. Au final, ce sont nos organisations et notre développement économique qui y gagnent pour beaucoup.
D'ailleurs, on voit de plus en plus de femmes dans des rôles de gestion, que ce soit au Saguenay ou ailleurs au Québec, et tant mieux. Dans la dernière décennie, de plus en plus de postes stratégiques sont assumés par des femmes et c’est très enrichissant de voir cette mixité.
Comment arrivez-vous à garder votre équilibre à travers les défis et les épreuves personnelles?
Effectivement, ce sont des heures qui sont très prenantes et des semaines qui sont très chargées. En fait, mon équilibre est très important et je le trouve de différentes façons. Heureusement, je suis une personne qui est heureuse dans son milieu familial et ça aide. J'aime cuisiner, j’aime voyager et j’aime faire des activités en famille. J’ai la chance d’être bien entourée et j’aime les petits plaisirs simples de la vie de tous les jours. Simplement, partager un beau souper avec les gens qui m’entourent me comble! Juste ça me permet de décrocher et de revenir en santé au travail. C’est important d’être bien entourée et d’avoir un milieu familial qui nous appuie quand on a des fonctions qui sont plus prenantes comme celle-là. Aussi, je suis belle-mère d’un beau grand garçon de 20 ans et je suis bien comblée.
Vous avez vécu en 2018 un épisode embarrassant en lien avec la transparence de Promotion Saguenay…quelles leçons avez-vous tirées de cet épisode?
Oui, ce fut un moment plus difficile, mais ces moments-là font des gestionnaires plus solides après les épreuves. Je pense que j’ai tiré de ça une expérience qui m’a rendue plus lucide et plus résiliente dans les épreuves professionnelles. Heureusement que j’ai eu mon milieu familial qui m’a appuyée, sinon je n’aurais probablement pas continué dans mes fonctions. Passer des preuves comme celle-là seule, c’est difficile, mais être entourée fait toute la différence. Cela m’a permis de garder le focus et de constater que j’étais là pour les bonnes raisons.
Propos recueillis par Marie-Ève Lavallée.
