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Questions et réponses avec… Olivier, Orloge, Simard

Yohann Harvey Simard
Le 31 décembre 2021 — Modifié à 12 h 22 min le 31 décembre 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Dans chaque édition du Réveil, nous vous proposons une entrevue avec une personnalité. L’idée est d’aller un peu plus loin de ce que l’on connaît de l’image de la personne. Cette semaine, Olivier Simard, chanteur et guitariste du célèbre groupe Orloge Simard.

Le public connaît le personnage sans censure à l’avant-plan dans le groupe de musique déjanté. Mais que pourrait-il apprendre d’Olivier Simard, le petit gars de Grande-Baie?

 Je suis une personne assez solitaire avec un quotidien tout ce qu’il y a de plus normal. Comme chacun des membres du groupe, j’ai une autre vie à l’extérieur de la musique. Depuis 16 ans, je travaille au sein de l’épicerie familiale. Le commerce appartient à mon oncle, Benoit Simard, et à mon père aussi, Marc Simard, gérant de la boucherie.

Je fais de tout sur le plancher. De la caisse, de la livraison, de la réception de marchandise, les commandes... Dans une petite et moyenne entreprise, tu n’as pas le choix de te montrer versatile et de tout faire. Je m’occupe beaucoup des gens en général et je suis souvent au service à la clientèle. Pour le reste, je me suis rendu compte que j’ai beaucoup donné à l’entreprise familiale et ce n’est pas moi qui prendrai la relève. Je regarde tranquillement pour autre chose.

Aussi, j’ai fait des études universitaires à l’UQAC. J’ai commencé une maîtrise en littérature. Mont sujet de recherche portait sur Émile Zola, l’écrivain français et précisément sur la filiation du héros romantique dans son œuvre. C’est peut-être par manque de temps et de discipline que j’ai mis mon projet d’étude de côté.

Les gens pourraient être surpris d’apprendre que je suis un amateur de The Cranberries et que j’ai écouté beaucoup de Kanye West. C’est un plaisir coupable!

Orloge Simard jouit d’une forte popularité, pourquoi avoir décidé de rester en région plutôt que de partir vivre à Montréal la scène rock comme plusieurs artistes?

On travaille beaucoup pour casser le stéréotype de cette image du rock. Oui, on vit le rock quand on donne un show ou en tournée. On a vraiment deux vies. Quand je reviens à la maison, c’est une vie un peu plus bancale et j’en ai besoin.

Notre groupe s’est rendu compte que ce n’était pas nécessaire d’aller ailleurs pour faire de la musique. Au fond, le but, c’est d’en retirer du plaisir. Si le band a du succès, c’est tant mieux et sinon ce n’est pas plus grave. De toute façon, aujourd’hui avec les communications et les réseaux sociaux, nous n’avons plus besoin d’être sur place pour s’organiser. La preuve, notre gérant est à Québec et ça se passe très bien.

De mon côté, je suis casanier de nature et j’aime être seul aussi. J’y trouve mon équilibre. À la maison, c’est mon petit cocon. Mais je me reprends sur la route, car ça me permet de rencontrer des gens, de sortir et de fêter en masse…

Je reste avec ma conjointe dans le secteur de Port-Alfred depuis 2 ans. Avant la pandémie, on s’est acheté une maison patrimoniale construite en 1920. On trip ben gros sur le côté historique de la maison. Il nous reste des choses à faire pour l’améliorer tout en respectant le caractère patrimonial. C’est notre petite vie.

Dans tes chansons, c’est connu, tu parodies les gens de La Baie. Quelle est ta véritable relation avec Ville de La Baie?

J’aime beaucoup, mais beaucoup les gens de la place. Oui, je les parodie, mais en même temps ils m’inspirent. Je trouve qu’en région, comme chez nous, les habitants ont un côté plus vrai et authentique. On dirait qu’ils font moins attention à ce qu’ils disent et à ce qu’ils font.

C’est un monde fascinant toutes les régions du Québec. Par exemple, le milieu des bars à la tombée de la nuit, les mœurs sont pas mal différentes que le jour. Ce sont deux mondes. Les gens sont ben festifs et je me suis toujours fait du plaisir là-dedans. Je ne suis pas le plus excessif et j’ai toujours un œil observateur sur ce qui se passe. C’était naturel pour moi de demeurer à Saguenay.

Je suis fier de ma région et d’en faire la promotion. On n’a pas à se considérer moins intéressant, plus pauvre ou moins tendance. Au contraire, on est NOUS et notre culture. C’est ça l’essentiel.

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