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Questions et réponses avec Mario Gagnon

Jean-François Desbiens
Le 05 janvier 2023 — Modifié à 15 h 20 min le 05 janvier 2023
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Dans cette édition du Réveil, nous vous proposons une entrevue avec une personnalité de la région. L’idée est d’aller un peu plus loin de ce que l’on connaît de cette personne. Cette semaine, l’ex-pompier Mario Gagnon, le cofondateur de la Caserne de jouets de Saguenay.

La caserne, qui est aujourd’hui située sur la rue Roussel à Chicoutimi, célèbre cette année son 35e anniversaire. Comment tout a commencé?

Durant les deux premières années, on ramassait des jouets et on les redonnait à La joujouthèque qui était dans une école à Saint-Jean Eudes. L’organisme louait des jouets, mais nous, ce qui nous était donné, on voulait que ce soit retourné aux familles. On s’est alors dit qu’on allait créer la Caserne de jouets. Mais la relocalisation n’a pas été facile. On s’est promené une quinzaine d’années. On s’est d’abord retrouvé dans le secteur de la rue Racine ou quelqu’un nous passait un sous-sol. On a vécu deux dégâts d’eau, mais on a réussi à passer au travers finalement. Ensuite, la Ville nous a passé un local sur le boulevard Saguenay, près du garage municipal. On était dans un deuxième étage. Il fallait monter 62 marches pour y arriver et ça n’avait pas de bon sens. Après ça, on a eu une opportunité ici à Chicoutimi-Nord. La Ville a accepté de nous prêter les locaux actuels et on s’occupe du reste, comme les assurances et l’entretien. On a fait des travaux pour l’adapter et ça fait maintenant une vingtaine d’années qu’on est ici.

Votre mission, qui consistait d’abord à donner des jouets aux enfants, s’est ensuite élargie. Pourquoi?

Parce que c’est bien beau de donner des jouets aux enfants, mais il y a d’autres besoins. Il y a parfois des pertes d’emploi, des moments difficiles dans la vie, des séparations ou des maladies. Du jour au lendemain, des vies peuvent basculer. On s’est donc donné comme mission d’aider les moins bien nantis différemment. Des fois, ça peut être pour une chambre hyperbare. On a réussi à en avoir deux, qui valaient 25 000 $. Une autre fois, c’était pour des médicaments ou des vêtements pour des gens qui avaient subi un sinistre par exemple. Juste avant Noël, on a notamment aidé une famille qui avait subi un incendie dans le nord du Lac-Saint-Jean. On a amassé 2 000 $ pour une dame et sa famille, qui n’avaient pas d’assurance. Quand il y a des enfants, ça nous touche et on est là. J’ai un bon réseau et souvent, les gens m’appellent pour obtenir des ressources. Je me considère comme un pivot pour aider les gens. Je suis capable d’amasser de l’argent ou de les diriger vers des organismes qui pourront s’occuper d’eux, entre autres le Centre d’action bénévole de Chicoutimi avec qui je fais affaire souvent.

Avez-vous grandi à Saguenay?

Oui. Mon père était militaire à Bagotville et on demeurait près de la base. Il a notamment fait la guerre de Corée. Moi aussi je voulais être militaire, mais il n’a jamais voulu que j’entre dans l’armée. Il a fallu vendre notre maison à l’époque parce que ma mère était malade. On a déménagé dans le centre-ville de Chicoutimi. On a même demeuré sur la rue Racine.

En terminant, que serait-on étonné d’apprendre sur vous qu’on ne sait pas déjà?

Que je suis très travaillant. Pour subvenir aux besoins de ma famille, j’ai déjà travaillé à 2 ou 3 endroits différents. Je suis aussi un gars manuel. J’aime travailler le bois et j’ai suivi un cours en menuiserie. J’ai même suivi des cours de sculpture avec Vic Dallaire. Je suis aussi un grand collectionneur de cartes de hockey. Et j’ai déjà fait également des compétitions d’homme fort.

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