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Questions et réponses avec… Lynne Routhier, un Ironman de l’intérieur

Le 28 janvier 2022 — Modifié à 12 h 31 min le 28 janvier 2022
Par Marie-Ève Lavallée

Dans chaque édition du Réveil, nous vous proposons une entrevue avec une personnalité. L’idée est d’aller un peu plus loin de ce que l’on connaît de l’image de la personne. Cette semaine, Lynne Routhier, complice de vie de l’athlète et conférencier Pierre Lavoie. Rarement sous les projecteurs, Lynn est activement engagée au sein des du Grand Défi Pierre Lavoie et de l’Association de l'acidose lactique du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Au Québec, nous connaissons, Lynne Routhier, la flamme de Pierre Lavoie qui est de tous les défis avec son conjoint. Quelle place occupes-tu concrètement dans les œuvres Pierre Lavoie?

Je travaille pour les conférences Pierre Lavoie. Aussi, je suis bénévole pour Le Grand Défi Pierre Lavoie et l’Association de l’acidose lactique du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ce sont mes deux gros projets dans ma vie depuis tout le temps.

J’ai toujours voulu demeurer bénévole au sein du Grand Défi. D’ailleurs, au sein du comité organisateur du 1000 km, je suis responsable des bénévoles et du service Pierre Lavoie. Il m’appelle la maman des bénévoles (rires).

J’aime ça prendre soin de mon monde et lors d’un évènement je sais où chaque personne se trouve. Je trouve ça hyper gratifiant d’être bénévole. Je pense que j’ai une plus belle paye à ne pas en avoir.

Puis durant l’année, on prépare cet évènement d’envergure, notre 1000 km. Je travaille étroitement avec la personne aux communications pour que Pierre n’oublie rien. Il faut dire qu’il en a beaucoup sur les épaules pendant cette période-là. En plus de pédaler, il doit répondre aux médias, et tout ça durant une seule fin de semaine.

Ton conjoint et toi avez vécu la perte de vos deux enfants en bas âge. Une épreuve qui s’est avérée une histoire de résilience. Comment es-tu arrivé à surmonter ce drame?

À un moment donné, j’étais tellement découragée… On dirait que le négatif ne nous lâchait pas. Ça commencé avec le déluge, après il y a eu le décès de Laurie, puis Raphaël, puis ma belle-mère, celui de mon père et de ma mère.

Je me suis dit que c’était assez le négatif et qu’il fallait que je vive! Par la suite, j’ai eu tendance à transformer le négatif en positif. Comme avec la perte de nos enfants, nous avons changé ça en positif.

C’est certain qu’il y a les nombreux « pourquoi » qui viennent avec le deuil. Puis, j’ai commencé à croire que mes enfants avaient comme une mission que j’ai au bout de mes bras aujourd’hui et que je continue avec Le Grand défi Pierre Lavoie.

Je me suis découvert des forces cachées à l’intérieur de moi. Il m’est arrivé beaucoup de choses, coup sur coup. J’avais le choix soit de m’écraser et de ne jamais m’en remettre, soit de me lever et de m’accrocher à des choses. Je me suis accrochée. Au tout début, c’était Le Petit défi. Puis c’est devenu plus grand avec comme objectif de faire avancer la recherche sur l’acidose lactique, mais aussi les autres maladies orphelines.

Après le décès de Laurie, on s’est dit qu’il fallait faire bouger la région et faire connaître la maladie. J’ai fait aussi une promesse à mon petit Raphaël de poursuivre cette mission… Ça apporte du sens sur le fait qu’ils soient passés si vite dans ma vie. Ils n’ont pas été avec nous pour rien!

Lynne Routhier a-t-elle des passions et des rêves en dehors… des sports?

Moi, je veux être bilingue (rires). C’est simple, mais je voudrais vraiment le devenir. J’avais mis ça dans un petit tiroir et je l’ai sorti dernièrement. Je n’étais pas capable de laisser ma bulle familiale pour partir en immersion. Maintenant, qu’ils sont adultes et autonomes, je me sens prête à le vivre. Puis avec Internet, je vais être capable de garder un lien avec eux.

Là je pratique mon anglais tous les jours en préparation pour partir en immersion à l’étranger. Peut-être Vancouver, je ne sais pas encore. Je planifie ça avec une nouvelle amie qui caresse le même projet. Plusieurs évènements ont fait en sorte que j’ai mis de côté ce rêve-là pour penser à ma famille par exemple. J’aimerais beaucoup voyager aussi.

Qu’est-ce qui est primordial pour toi? Sur quel socle t’appuies-tu pour continuer à espérer et avancer?

Sans surprise, c’est la famille. Le plus important pour moi dans la vie c’est le côté humain. Je me considère choyée. J’ai deux enfants en santé, deux petits anges au ciel, un chat (rires) et maintenant un chien, un berger australien. Un nouveau membre qui est un chien incroyable pour les familles actives.

Même avec mon Facebook, ça se voit.  On est connecté, ma famille et moi, sur les réseaux sociaux comme dans la vie. J’ai des groupes de discussion avec mes cousins et cousines Gagnon et avec mes cousins et cousines Routhier. On s’écrit tout le temps. Ma mère m’a beaucoup donné ce côté familial que j’essaie de garder précieusement avec mes deux frères.

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