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Mise en demeure à CKAJ : « C'est de l'acharnement », selon l'avocat de Nicolas Martel

Le 04 novembre 2021 — Modifié à 15 h 27 min le 04 novembre 2021
Par Julien B. Gauthier

« C'est de l'acharnement, du journalisme de bas étage. Il y a un je m'en foutisme des règles de base de journalisme qui sont extrêmement importantes à respecter », plaide Jérôme Tremblay, avocat de l'ex-maire de Desbiens Nicolas Martel.

Ce dernier a mis en demeure le 28 octobre dernier CKAJ et trois de ses animateurs pour diffamation.

Le cabinet d'avocat Fradette & Lebel prévoit entamer des démarches pour déposer une poursuite dès demain contre la station de radio, puisqu'elle ne s'est pas conformée à la mise en demeure.

Rappelons que le cabinet d’avocats accuse Mélanie Boucher, Patrice Bouchard ainsi que Dominic Bolduc, animateurs de l'émission « Réveillez-vous » d'avoir colporté des « affirmations fausses, non vérifiées et diffamatoires » à l'endroit de Nicolas Martel du 18 au 28 octobre.

La mise en demeure demandait notamment au plus tard le 1er novembre aux trois animateurs de s'excuser et de se rétracter en ondes. Elle demandait aussi que cette même déclaration soit répétée chaque jour de la semaine et que les publications Facebook à ce sujet soient supprimées.

Propos

Nicolas Martel, ancien maire de Desbiens. (Photo : Trium Médias - Archives)

Selon la mise en demeure, les animateurs ont accusé Nicolas Martel d'avoir « quitté la région en douce » pour Montréal, que la ville de Desbiens était en « faillite technique » en raison de ses agissements et d'une mauvaise gestion des finances, notamment concernant le Championnat du monde de pétanque.  On soutient aussi que Mélanie Boucher ait avancé des chiffres erronés, estimant à 2 M$ le montant de l'événement.

« Madame Boucher se lance dans un calcul complètement hypothétique et insensé des « coûts » du Championnat », peut-on lire. Le document stipule que l'évènement a plutôt « entraîné un coût comptable d'à peine plus de 25 000 $ à la municipalité de Desbiens ».

La mise en demeure affirme aussi que les animateurs ont prétendu que l'ancienne directrice générale de Desbiens « aurait quitté son poste, parce qu'elle n'en pouvait plus de travailler pour une municipalité "tout croche" », alors qu'elle a plutôt « accepté une offre dans la municipalité d’Hébertville-Station ».

Le document soutient aussi que Nicolas Martel a été l'objet d'attaques personnelles, soutenant que les animateurs l'ont traité de « mégalomane », de maire « des grands partys », qu'il souhaitât se présenter à la mairie d'Alma ou de Saguenay pour « détourner l'attention » et à la blague, qu'il se faisait payer de la teinture par la municipalité.

Diffamation

« Mon client est extrêmement atteint par ce qui a été dit. On l'accuse pratiquement de fraude et ça a emmené des commentaires, des questionnements par des citoyens et par ses proches. C'est comme si on remettait en doute son intégrité et son héritage », fait valoir Jérôme Tremblay.

Il ajoute que Nicolas Martel n'a jamais été contacté par la station de radio.

Le directeur général de CKAJ, Richard Banford n'a pas voulu émettre de commentaires. « Le dossier est dans les mains des avocats », s'est-il contenté de dire.

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